Défaits 2-1, les Canaris ont donc quitté la Coupe de la Ligue avant les quarts de finale.
Depuis le 5 décembre et la réception de l'OM à la Beaujoire (3-2), les Canaris n'avaient plus rechaussé les crampons, leurs matchs face à Nà®mes puis Montpellier ayant été reportés en raison des mouvements sociaux. Dans ce contexte, aller défier le Stade Rennais s'annonà§ait d'autant plus périlleux qu'au-delà de l'incertitude physique due au manque de compétition, l'adversaire du jour, lui, affichait une forme radieuse grâce au changement d'entraà®neur opéré début décembre.
Avec Julien Stéphan à la place de Sabri Lamouchi, les Rouge et Noir se sont trouvés une nouvelle impulsion et, jusqu'à ce mercredi soir, un refrain immuable : la victoire 2-0 sinon rien ! En Ligue 1, Lyon puis Dijon ont été engloutis sur la màªme note, et Astana en a fait les frais en Europa Ligue jeudi dernier.
Au sorti de ces 8e de finale de la Coupe de la Ligue, la principale satisfaction du FCN résidera donc dans sa capacité à avoir su modifier légèrement la partition en inscrivant un but, splendide, signé Waris Majeed (49e) pour l'ouverture du score. La suite, elle, a en revanche été plus laborieuse. Et ne parlez surtout pas d'éventuelles lourdeurs dans les jambes des joueurs à Vahid Halilhodzic pour expliquer le relâchement coupable après l'heure de jeu : ses protégés ont fauté sur deux erreurs évitables. ‘On peut trouver des milliers d’excuses, mais ce n'est pas logique de prendre deux buts comme à§a ! Ce n’est pas la peine d’expliquer si quelqu’un n’écoute pas !’, a fustigé le coach franco-bosnien.
Damien Da Silva, bourreau de la Coupe de la Ligue
La défaite dans ce second derby de la saison s'est en réalité écrite en trois actes. D'abord un penalty oublié en première mi-temps sur une faute commise sur Waris Majeed à la 26e minute. Puis sur deux faits de jeu presque similaires mais surtout fatals, avec un schéma presque identique : un centre de Benjamin Bourigeaud, dont on connaà®t l'adresse à cet exercice-là (meilleur centreur de Ligue 1 la saison passée), et les reprises de la tàªte au fond des filets de Tatarusanu. Celle de Mexer à l'heure de jeu pour l'égalisation, et celle de Damien Da Silva à la 90e pour la crucifixion. Cloués sur place, les Nantais l'avaient d'ailleurs déjà été par ce màªme défenseur la saison passée lorsque celui-ci évoluait à Caen. Auteur d'un doublé, Da Silva avait ainsi permis aux Normands de l”˜emporter (3-2) face à des Canaris qui, pourtant, avaient ouvert le score à Michel d'Ornano”¦
Pour l'octuple champion de France, reste maintenant à surmonter cette désillusion rapidement pour se (re)plonger au mieux dans le rythme de la Ligue 1 avec la prochaine échéance qui sera, elle, d'un tout autre registre. Pour boucler l'année 2018, Nantes a en effet rendez-vous samedi au Parc des Princes face à un PSG déjà champion d'automne et dont les stars auront, peut-àªtre, déjà la tàªte aux vacances. « Il y a deux possibilités, résume Valentin Ronger. Soit ils ont la tàªte ailleurs et c'est tant mieux pour nous, soit ils veulent passer une belle soirée avec leur supporters avant de partir en vacances et à§a sera moins bon pour nous. Dans tous les cas on va jouer ce match à fond, on n'a rien à perdre ».
Verdict samedi soir.
L'info en plus :
Nantes-Montpellier le 8 ou 9 janvier ?
L'élimination en Coupe de la Ligue ne va pas forcément alléger le calendrier des Canaris en janvier. Le FC Nantes devrait en effet profiter de la petite fenàªtre ouverte le 8 ou 9 janvier (date des quarts de finale de la Coupe) pour accueillir Montpellier et rattraper ainsi son match en retard de la 18e journée de Ligue 1, reporté pour cause de mouvement social des gilets jaunes. Rappelons que Montpellier a aussi été sorti de l'épreuve. C'était au tour précédent, éliminé par”¦ Nantes (3-0).
Charles GUYARD, correspondant à Nantes.
