« Comme en Coupe de la Ligue à Nà®mes, l'ASSE a quitté la Coupe de France par la toute petite porte hier soir, humiliée par Dijon sous la neige de Geoffroy-Guichard. Cette défaite, avec 6 buts encaissés, interpelle forcément. Malgré les beaux discours, comment ne pas penser que certains joueurs n'ont pas pris cette rencontre par-dessus le bras ? Jean-Louis Gasset l'a dit : certains se sont grillés.
Diousse, une calamité à 5 M€
Assane Diousse le premier, à n'en pas douter. Préféré à Ole Selnaes, le Sénégalais, acheté 5 M€ à Empoli il y a un an et demi, a encore tout fait à l'envers avant d'àªtre remplacé à la mi-temps. Ses pertes de balle ont mis le désordre dans l'équipe, d'entrée de jeu. A côté de la plaque, le milieu de terrain affiche un niveau de jeu catastrophique et il ne s'est pas toujours replacé pour tenter de réparer ses erreurs, restant par moments les bras ballants à s'excuser auprès de ses coéquipiers.
Avec lui, c'est sûr, Gasset va arràªter les frais. Le coach à la casquette l'a bien fait comprendre : il va tirer les leà§ons de cette rencontre, de la déroute de son équipe. Parmi les habituels remplaà§ants, on n'en voit qu'un seul à avoir marqué des points : Robert Beric. Bien que poussé vers la sortie par les dirigeants, le Slovène, en fin de contrat, a marqué, il a pesé et il s'est battu. Malgré sa technique, Yannis Salibur, lui, a été trop intermittent. Ce n'est pas sa prestation qui l'aidera à sortir du banc.
Des cadres aussi ont failli
Dans le marasme ambiant, Neven Subotic n'a pas marqué des points lui non plus. Trop lent, le Serbe a eu beaucoup de mal. Sliti, Keita et màªme Tavares lui ont grillé la politesse plus souvent qu'à leur tour. Pour terminer la saison, il ne serait pas surprenant que Loà¯c Perrin lui soit préféré au centre de la défense à trois. Parmi les cadres, Rémy Cabella, incapable de prendre le jeu à son compte malgré ses efforts, ne sort pas grandi non plus de cette semaine à trois matches. Mais s'il y a un choix que Gasset peut regretter contre Dijon, c'est peut-àªtre bien celui de ne pas avoir fait tourner ses gardiens.
Comme en Coupe de la Ligue, Jessy Moulin, pourtant prolongé la semaine passée, est resté sur le banc hier soir. Et si Stéphane Ruffier, abandonné par une défense aux abois, ne peut àªtre montré du doigt sur les buts encaissés, on l'a vu subir les événements, désabusé, plutôt que de tenter de remonter ses troupes. Capitaine en l'absence de Perrin, le Basque a donné l'impression de n'àªtre qu'un simple spectateur du désastre, comme les 10 000 spectateurs qui avaient bravé le froid pour assister à ce triste spectacle, et à qui Gasset n'a pas manqué d'adresser ses excuses. Il y avait de quoi. »
Laurent HESS