PSG Mercato : Marco Asensio règle ses comptes avec Luis Enrique
Longtemps coincé dans l’ombre du banc parisien, Marco Asensio (29 ans) vit aujourd’hui l’un des épisodes les plus forts de sa carrière du côté d’Istanbul à Fenerbahçe. L’ex-surdoué du Real Madrid a retrouvé son instinct décisif et son plaisir de jouer, après une expérience au PSG marquée par la frustration et une gestion controversée de Luis Enrique.
Arrivé au Paris Saint-Germain avec l’ambition de s’imposer, Marco Asensio a rapidement déchanté. Après un début encourageant mais freiné par une blessure, l’Espagnol s’est vu relégué loin de l’équipe-type. Mis à l’écart sans explication claire sous l’autorité de Luis Enrique, il a dû accepter l’idée que son avenir ne passerait plus par la capitale française, où sa mise à l’écart a été brutale sous le sceau de Luis Enrique : « Le début de saison s’était très bien passé, puis une blessure m’a tenu éloigné des terrains pendant deux mois, mais nous avons réussi à bien terminer la saison. L’année suivante avait bien commencé, mais du jour au lendemain, je suis tombé en disgrâce auprès de l’entraîneur. Tout ce que je voulais, c’était prendre du plaisir à jouer au football, alors j’ai cherché une solution. Honnêtement, à ma connaissance, il ne s’est rien passé. Peut-être que lui pourra répondre à cette question. Je connais très bien Luis Enrique ; nous avons été ensemble à la Coupe du Monde, j’ai passé un an et demi avec lui au PSG… Et puis, je ne veux pas le prendre personnellement, car c’est déjà arrivé avec d’autres joueurs, des membres de son staff… C’est le genre de personne à agir ainsi, et je n’en dirai pas plus. Pour ma part, je ne lui en tiens pas rigueur. Ce sont des choses qui peuvent arriver dans le monde du football professionnel, et c’est tout. »
La frustration s’est muée en détermination. Fenerbahçe s’est alors présenté avec un projet fort, un rôle central à offrir, et la promesse de retrouver la scène qu’il mérite. Séduit par la ferveur stambouliote et la soif de titres du club turc, Asensio a vu là bien plus qu’un simple rebond : un véritable défi, autant pour sa carrière que sur le plan personnel. L’attrait de la Süper Lig, l’intensité des supporters et un environnement propice à la relance ont accéléré sa décision – d’autant plus qu’à Paris, les signaux semblaient tous au rouge pour lui. Son départ vers Istanbul a donc été guidé tout autant par la nécessité sportive que par le besoin de retrouver le plaisir perdu.
Un nouveau souffle et des stats impressionnantes à Fenerbahçe
À peine arrivé, l’ancien Merengue s’est fondu dans le rôle de moteur technique de Fenerbahçe. Sous contrat jusqu’en 2028, il fait vibrer continuellement le Sükrü Saracoglu, symbole d’une métamorphose réussie. Son bilan en championnat turc parle de lui-même : 6 buts et 2 passes décisives en Süper Lig, mais plus encore, une régularité qu’on ne lui avait plus connue depuis des années.
Ce regain d’efficacité ne doit rien au hasard : à Istanbul, Asensio a trouvé un système et des partenaires qui mettent en valeur sa vision du jeu et son sens du but. En quête de certitudes à son arrivée, il incarne désormais la pièce maîtresse du collectif, redonnant vie aux ambitions d’un club en quête de titre. Sa nouvelle dimension offensive et son leadership technique rappellent l’importance du cadre pour performer à haut niveau. La passion des tribunes stambouliotes joue aussi son rôle : elle nourrit quotidiennement un joueur qui avait cruellement besoin de chaleur et de défi.
Un départ sous tension avec Luis Enrique
Si la relance turque de l’Espagnol détonne autant, c’est que la fin de son aventure au PSG a laissé des traces. Asensio n’a pas hésité à évoquer une mise à l’écart « brutale », difficile à comprendre, marquée par la méthode directe et parfois déroutante de Luis Enrique. Un enchaînement de blessures, puis le sentiment d’être ignoré du jour au lendemain, ont alimenté sa frustration. L’ancien Madrilène le confie sans détour : « Tout ce que j’attendais, c’était de retrouver du plaisir. »
Pour Asensio, il n’y a pas eu de clash. Simplement des choix de management qui l’ont inévitablement poussé vers la sortie. Comme d’autres avant lui sous la houlette de l’entraîneur espagnol – dont l’exigeante gestion fait l’objet de nombreux débats, comme on peut le lire dans ce retour sur Luis Enrique inquiet pour Nuno Mendes au PSG –, Asensio n’a eu d’autre option que de saisir une nouvelle chance ailleurs. L’important pour lui : tourner la page sans amertume, et repartir de l’avant.
Ambitions retrouvées et envie de revanche
Derrière ce rebond éclatant, la soif de revanche est omniprésente. À 27 ans, Marco Asensio a choisi l’exigence d’un projet à reconstruire plutôt que la tranquillité. Jouer tous les trois jours, assumer ses responsabilités, viser la régularité : ce sont les moteurs de sa renaissance. Son histoire à Fenerbahçe est celle d’un retour au sommet, motivé par la volonté de prouver qu’il peut toujours être décisif dans un grand projet européen.
L’avenir s’annonce prometteur pour l’international espagnol. Dans chaque interview, il affiche une ambition retrouvée, entre collection de titres et recherche du niveau d’exigence qu’il a connu au Real Madrid. La passion trouvée à Istanbul semble désormais irremplaçable : Asensio veut marquer l’histoire de Fenerbahçe et inscrire son nom parmi les étrangers qui ont transformé le club.



















