OL Mercato : Textor sème encore la zizanie à Lyon, Kang passe à l’offensive !
L’OL, déjà en mode survie depuis l’été, se retrouve rattrapé par une série d’opérations troubles menées sous l’ère John Textor.
Les ennuis reportent le bout de leur nez à l’OL. Tout part d’un simple mail… ou presque. Selon L’Équipe, MCCP Investment Partners réclame ces derniers jours à Lyon une première échéance liée au transfert d’Igor Jesus, officiellement acheté 41,5 millions d’euros en novembre 2024. Problème: le Brésilien n’a jamais porté le moindre maillot lyonnais.
La mécanique Textor
Pire encore, Igor Jesus n’était que la partie émergée d’un iceberg XXL. Cinq joueurs ont été transférés de Botafogo à l’OL entre juillet 2024 et mars 2025 sans jamais être enregistrés à la LFP: Igor Jesus, Luiz Henrique, Thiago Almada, Jair Cunha et Jefferson Savarino. Montant total théorique: 120 millions. Montant sportif réel: zéro minute jouée, à l’exception d’un court prêt d’Almada.
Mais si ces joueurs n’ont jamais mis un pied à Décines, leur «achat» a servi à autre chose: obtenir du cash. Grâce à l’affacturage, Textor a récolté près de 100 millions d’euros auprès de différents établissements financiers en cédant les créances liées à ces transferts. Une pratique courante dans le foot, mais qui devient explosive lorsque le débiteur – ici l’OL – doit rembourser des transactions… qui n’ont jamais existé sportivement. Et désormais, ce sont les organismes de crédit qui réclament leur dû. MCCP n’est sans doute que le début.
Le flou total sur les flux financiers
Textor, via son conseil, jure que l’argent a profité au club. Les comptes publiés ne montrent rien de tel. Ni les achats des droits économiques, ni les montants encaissés. À l’intérieur d’Eagle Bidco, l’entité qui coiffe OL et Botafogo, les flux financiers sont actuellement disséqués. Et un homme a été propulsé au centre du jeu: Stephen Welch, expert en restructuration nommé par le fonds Ares, principal créancier de Textor. Sa mission est simple sur le papier, impossible dans les faits: déterminer qui doit quoi, à qui, et comment éviter que les créanciers n’attaquent l’OL.
Les ventes de joueurs ajoutent encore du chaos. Igor Jesus et Jair Cunha ont finalement été vendus à Nottingham Forest cet été, Luiz Henrique est parti au Zénith, Almada à l’Atlético. Les montants ont-ils été reversés à Lyon? Mystère total. Certaines transactions auraient été annulées par un «rachat» de Botafogo, ce qui rend encore plus illisibles les flux.
Kang passe à l’offensive
Face à ce capharnaüm, l’OL répète que ses comptes sont exhaustifs et validés selon les standards des sociétés cotées. Mais en coulisses, Michele Kang change de posture. Longtemps diplomate, la nouvelle présidente a décidé de durcir le ton. Ses proches racontent qu’elle veut désormais combattre frontalement «tous ceux qui voudraient du mal à l’OL ».
Une prise de position qui tranche avec les derniers mois et qui était sans doute devenue nécessaire dans un contexte où le club lutte pour regagner la confiance des instances et de ses partenaires. Reste une question, la seule qui compte vraiment: Kang pourra-t-elle réparer les dégâts laissés par Textor, ou l’OL va-t-il continuer de payer, longtemps, les fantômes d’un passé récent qui refuse de mourir ?



















