Stade Rennais : Habib Beye dézingue totalement les supporters de l’OGC Nice
Avant le choc entre le PSG et le Stade Rennais, Habib Beye a profité de sa conférence de presse pour voler au secours de Franck Haise et ses joueurs, tout en dézinguant certains supporters de l’OGC Nice.
À deux jours du choc contre le PSG, le coach rennais Habib Beye a profité de sa conférence de presse ce jeudi pour revenir sur la violente altercation survenue à Nice, où des joueurs de l’OGC Nice ont été pris pour cible par leurs propres supporters.
Un dimanche soir de chaos à Nice
Pour rappel, dimanche soir dernier, après une nouvelle défaite de l’OGC Nice (3‑1 à Lorient, sixième revers consécutif toutes compétitions confondues), ce qui aurait dû rester une défaite sportive s’est transformé en un des pires drames de l’histoire récente du club. À leur retour au centre d’entraînement, plusieurs centaines de supporters — certains masqués, selon les témoignages — attendaient le bus de l’équipe dirigée par Franck Haise.
Quand les joueurs et membres du staff sont descendus, la situation a dégénéré. Violences physiques (coups de poing, coups de pied), crachats, insultes, menaces, insultes racistes selon des témoignages — deux joueurs, Jérémie Boga et Terem Moffi, ainsi qu’un dirigeant, Florian Maurice, ont été pris pour cibles.
Les conséquences sont graves : Boga et Moffi ont dû être placés en arrêt de travail. Le club, choqué, a porté plainte « contre X », comme les deux joueurs. La Ligue de Football Professionnel (LFP) a déclaré qu’elle se constituerait partie civile afin de soutenir les victimes et participer à l’enquête judiciaire.
Beye sort la sulfateuse
Sans détour, Beye a dénoncé ces comportements qu’il juge « inacceptables » et préoccupants pour l’image du football : « Je suis choqué par l’image que nous donnons de notre foot à travers ces actes-là, choqué parce que je trouve inacceptable ce type de confrontation. Il va falloir vite qu’on se réveille car ce qui se passe dans le foot à travers ça, aujourd’hui on est sur des insultes, des crachats et peut-être des coups, mais le jour où on va aller plus loin que ça, on va faire comment ? On va se réveiller un matin et se dire : ah bah, il aurait fallu que. »
Le technicien rennais insiste sur le fait que ces débordements ne sont pas un phénomène isolé : « Ce n’est pas une problématique récente qui s’est juste passé à Nice, ça s’est passé ailleurs et je l’ai expliqué ici : on a un droit de spectacle aujourd’hui, les supporters viennent voir un spectacle. »
« Arrêtons de les appeler supporters »
Beye ne mâche pas ses mots concernant la relation entre supporters et joueurs : « Quand cette relation change dans l’exigence de l’un vis-à-vis de l’autre, c’est là où c’est démesuré. Des sanctions doivent être prises, et il faut vite qu’on se réveille ou alors on se réveillera un matin et il y aura quelque chose d’encore plus grave que ce qui s’est passé, qui est déjà très grave. »
Et il conclut en s’en prenant directement à ceux qui se présentent comme des supporters mais n’en ont que le nom : « Des supporters ? Mais ce ne sont pas des supporters, arrêtons de les appeler supporters, vous leur donnez de la force. Vous ne pouvez pas considérer que 400 mecs qui sont là pour rendre des comptes ou même en venir aux mains avec des joueurs ou demain avoir des exigences, ce sont pas des supporters, il faut arrêter de leur donner une fenêtre. 400 mecs qui viennent le soir à minuit pour attendre une équipe, ce ne sont pas des supporters sauf s’ils sont là pour la supporter, mais sinon, non. »
Une prise de position claire et sévère de la part d’Habib Beye, qui refuse de laisser passer de tels débordements et appelle à une réaction rapide des instances pour protéger le spectacle et les joueurs.



















