ASSE – L’analyse de Laurent Hess : « Mais qu’en pensent Tanenbaum et Gazidis ? »
L’ASSE a concédé samedi soir à Dunkerque sa 5e défaite de la saison. Avec son budget, sa première partie de saison interpelle…
Les Verts peuvent-ils vraiment remonter en Ligue 1 en l’état ? C’est ce que l’on peut se demander après la défaite subie hier par l’ASSE à Dunkerque (0-1). Un but d’Enzo Bardeli, qui ne l’a pas fêté, assez étrangement (à se demander s’il n’aurait pas signé !), a suffi à l’USLD pour s’imposer et infliger aux Verts leur 5e défaite de la saison. 5 défaites en 16 matchs, cela commence à faire un peu beaucoup pour une équipe supposée écraser son championnat… Force est de constater que malgré un budget deux fois supérieur à celui du 2e plus gros budget de la Ligue 2, l’ASSE ne domine rien du tout, et qu’elle n’est pas du tout « le PSG de la Ligue 2 » que l’on pouvait imaginer au coup d’envoi de la saison. Hier, elle avait l’occasion de rafler la 1ère place à Troyes mais n’a pas su en profiter. Dans son analyse du match, Eirik Horneland, au micro de beIN, a estimé que « C’était un bon match entre deux belles équipes » avant de mettre en avant les absences. Mais Dunkerque était diminué aussi et l’USLD ne dispose pas du même banc…
Horneland est là depuis un an mais l’ASSE ne progresse toujours pas
Dans ses choix, le coach norvégien, qui a reconnu que son équipe « n’est pas du tout là où elle devrait être », n’a pas semblé très inspiré dans le Nord, une fois encore. El Jamali a joué en pointe, Duffus est rentré tard, Moueffek encore plus, et c’est Ben Old qui a suppléé Annan au poste de latéral gauche lorsque le Ghanéen s’est blessé. Un choix qui n’a pas été couronné de succès puisque le but de Bardeli est venu de ce côté. Un an après l’arrivée d’Horneland, un autre constat s’impose : malgré sa générosité, la sympathie qu’il peut inspirer et les belles promesses, l’ASSE ne progresse pas. Il y a six mois, la relégation avait démontré que le Norvégien n’était pas l’homme de la situation pour réussir l’opération maintien, et on peut se demander aujourd’hui s’il est l’homme de la situation pour remonter en Ligue 1. Difficile de savoir si Kilmer Sports partage ces doutes, s’il voit toujours en Horneland le coach idoine pour mener à bien son ambitieux projet malgré les défaites contre Guingamp, Le Mans, Annecy, le Red Star et Dunkerque.
KSV est venu à Saint-Etienne il y a un an et demi pour ramener l’ASSE en Europe. Mais après la relégation, pour ne pas aller au devant d’une nouvelle désillusion malgré 50 M€ investis au Mercato en un an, le groupe nord-américain devra faire les bons choix cet hiver. Ne pas se dire « tout va bien on est encore dans la course, ça va passer », comme cela avait été le cas l’an dernier lorsqu’il avait fallu se maintenir. Une politique de l’autruche qui avait ramené l’ASSE en L2… A un match de la fin de la phase aller, on sait que Larry Tanenbaum a été inspiré dans ses choix de matchs puisque lors de ses deux visites à Geoffroy-Guichard, l’ASSE a battu Lyon et écrasé Pau. Mais ce que l’on ne sait pas, c’est si, depuis le Canada, le « Big Boss » a bien conscience de la situation. Depuis New York, on ne sait pas non plus comment son homme de confiance, Ivan Gazidis, voit les choses, et encore moins ce qu’il compte faire pour améliorer ce qui doit l’être.



















