RC Lens : Pierre Sage reconnaît ses erreurs à Metz mais persiste pour Malang Sarr
Les mots de Pierre Sage après la défaite à Metz, et deux jours avant la réception de Lorient.
Trois jours après une défaite plus que logique 2-0 à Metz, le RC Lens a l’occasion de rebondir et va enchaîner avec la réception du FC Lorient au stade Bollaert-Delelis. Ce vendredi en conférence de presse, la réaction de Pierre Sage était très attendue après cette déroute, et force est de constater que son regard sur la prestation en Lorraine s’est quelque peu adouci avec le recul.
Une analyse plus mesurée
Dans des propos relayés par Lensois.com, le coach lensois est revenu sur ce revers inattendu face au dernier du championnat. « Il y a eu une analyse à chaud, empreinte d’émotions. On était très déçus d’avoir livré ce match-là et d’avoir perdu face au dernier du championnat, alors qu’on venait de battre le leader. C’est vrai que notre ambition avait été nourrie par la victoire contre l’OM, mais malheureusement, elle est retombée d’un, voire de plusieurs crans, à la suite de la défaite et de la désillusion du match contre Metz. »
Avec un peu de recul, Pierre Sage nuance cependant son jugement : « Après avoir revu le match, j’ai peut-être une analyse un peu moins sévère dans les reproches, puisque, au final, on a quand même eu des périodes durant lesquelles on a tenté des choses, même si on ne les a pas forcément réussies. En tout cas, les intentions d’attaquer cette équipe-là étaient malgré tout présentes, mais on a vraiment eu du mal à jouer dans son dos, et cela a été pour nous une vraie difficulté dans cette rencontre. »
Sage reconnaît avoir « fait preuve d’impatience »
Le technicien pointe un chiffre révélateur : « En moyenne, on centre à peu près 18 fois par match le long de la ligne de but ; là, on ne l’a fait que deux fois dans ce match-là. Cela veut donc dire que c’est un espace qu’on n’a pas réussi à attaquer, dix fois moins que dans les autres rencontres. Forcément, notre jeu offensif, dans sa globalité, peut être questionné, étant donné qu’il n’aboutissait pas. Cela veut dire qu’il y a des choses à travailler dans ce qu’on appelle le déséquilibre. »
Le coach reconnaît également que la victoire contre Marseille (1-0) a peut-être engendré un excès de confiance. « Sûrement, et moi le premier, parce que j’ai peut-être fait preuve d’impatience dans ce match-là, en procédant à des changements trop tôt (les sorties de Sima et Édouard pour les entrées de Guilavogui et Saïd à la mi-temps), en essayant absolument d’aller chercher cette victoire, alors qu’il restait très peu de temps de jeu. En fin de match, on a peut-être pris des initiatives qui étaient inopportunes à ce moment-là. Mais, comme je vous l’ai dit, à Rennes, entre 1 point, zéro point ou 3 points… moi, le calcul est fait. C’est vrai que sur cette rencontre, on l’a payé, alors qu’à Rennes, on avait réussi à tenir. Encore une fois, c’est un état d’esprit : le fait de vouloir gagner un match me semble tout à fait logique, d’autant plus en étant dans cette position. Malgré tout, la patience reste de rigueur, et notamment la mienne. »
« Malang Sarr ? Ce n’était pas un choix fort »
Autre sujet évoqué : la mise à l’écart de Malang Sarr à Metz pour un retard de deux minutes au briefing d’avant-match. Le défenseur a pris place en tribune mais retrouvera le groupe pour la réception de Lorient. « Mais vous savez, Ali-Cho s’est blessé à l’échauffement et ça n’a pas empêché les Niçois de battre leurs adversaires. Pour moi, ce n’était pas un choix fort, ce sont simplement des choses qui doivent animer la vie d’un groupe, donc il n’y a aucun problème avec ça. Quelqu’un qui a payé sa peine peut revenir dans la société et retravailler », a franchement répondu Pierre Sage.



















