OM – L’analyse de Bastien Aubert : « La fin des illusions pour Roberto De Zerbi »

Roberto De Zerbi (OM)
Bastien Aubert
2 novembre 2025

Victorieux par miracle à Auxerre samedi (1-0), l’Olympique de Marseille a enrayé sa spirale négative de trois matches sans succès mais Roberto De Zerbi n’a pas totalement rassuré sur ses ambitions dans le jeu. Analyse.

L’OM a doublement assuré l’essentiel hier à Auxerre : empocher les trois points (1-0) et briser cette spirale de trois matches sans victoire toutes compétitions confondues. Grâce à un but aussi vilain que salutaire d’André Gomes, les Marseillais peuvent repartir sur une dynamique nouvelle avant de retrouver l’Atalanta Bergame, ce mercredi au Vélodrome en Ligue des Champions (21h). 

De Zerbi a revu ses ambitions à la baisse

Si le résultat est là, on peut néanmoins apporter quelques bémols sur la manière. On comprend évidemment que l’infirmerie de l’OM est pleine à craquer et que Roberto De Zerbi a dû composer avec un outillage de fortune hier en Bourgogne. Mais, de mémoire, on avait rarement vu un onze de départ aussi peu ambitieux dans le jeu depuis que le technicien italien a pris place sur le banc marseillais à l’été 2024. C’est simple : à part Gomes, aucun créateur n’était présent dans cette équipe au coup de sifflet inaugural.

L’OM a fini sans 9 à Auxerre

Il n’a donc pas fallu être surpris que l’animation offensive soit défaillante et très stérile, le buteur anglais ayant traversé la rencontre comme une ombre à son poste de 10 avant de logiquement céder sa place en seconde période. Une période achevée à dix contre onze avec Pol « Highlander » Lirola et aucun attaquant de pointe sur la pelouse… Après la déception angevine (2-2), déjà pénible dans le contenu, les supporters de l’OM peuvent savourer le rebond de leur équipe fétiche mais attendaient sans doute autre chose en termes d’investissement, de jeu et d’impact.

Même le PSG sait « gagner moche », pourquoi pas l’OM ?

En bon perfectionniste qu’il est, on peut imaginer que De Zerbi l’eut été aussi. Mais peu après ses questionnements sur le réel niveau des ambitions de son équipe, le coach italien vient peut-être tout simplement de comprendre qu’il faut parfois renier son projet de jeu ambitieux pour engranger des points et exister dans la roue du PSG en Ligue 1. Car même le champion d’Europe sait « gagner moche » cette saison. Pourquoi pas l’OM, finalement ? 

Bastien AUBERT

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