Ligue 1
ASSE : pourquoi le peuple vert déteste autant Caiazzo et Romeyer
L’impopularité du duo de présidents de l’ASSE n’a jamais été aussi forte. En voici les raisons…
A cause de la vraie-fausse vente
Voilà maintenant quatre ans que le peuple vert se sent baladé par le duo de présidents, quatre ans que les deux hommes affirment vouloir vendre et qu'ils sont toujours là. En 2018, les négociations exclusives avec les Américains de Peak6 avaient échoué alors qu'elles semblaient bien engagées, pour d'oscures raisons. Et depuis le printemps 2021, le feuilleton, officiellement relancé, ne trouve pas d'issues malgré les promesses et les intérêts (Ravichak, Markarian, Roussier-Bodmer, 777 Parteners, Lomakin, Bueno, Blitzer, etc…). Le manque de transparence révélé ces derniers jours n'a fait qu'accentuer la colère des supporters vis à vis des deux actionnaires, ceux-ci leur reprochant de s'accrocher à leur poste, contre les intérêts du club.
L'un est beaucoup trop présent, l'autre brille par son absence
Alors que Roland Romeyer, même s'il s'est mis en retrait depuis l'été dernier, est incontournable à L'Etrat, où nombre de salariés doivent plus leur présence au club au président du Directoire qu'à leur compétence, Bernard Caiazzo, lui, n'a plus mis les pieds dans le Forez depuis près de deux ans. Le président du Conseil de surveillance s'est installé à Dubaï au début de la crise sanitaire et il rechigne à revenir à Saint-Etienne, conscient de son impopularité et craignant pour sa sécurité. Romeyer, lui, aurait cherché selon L'Equipe à s'attacher les services d'Eric Blondel, ancien garde du corps de Caiazzo, car il se sait plus que jamais dans le viseur des Ultras. Des menaces de mort ont été taguées sur les murs de son domicile après la descente en L2. L'omniprésence de Romeyer à L'Etrat et ses ingérences avaient notamment fini par agacer Christophe Galtier, mais aussi Oscar Garcia et plus encore Jean-Louis Gasset, provoquant son départ.
Une communication désastreuse
Longtemps, les supporters ont reproché à Bernard Caiazzo de trop s'afficher dans les médias, mais ce n'est plus le cas depuis plusieurs saisons. Le président du Conseil de surveillance fait plutôt profil bas depuis que les résultats ne sont plus là. Roland Romeyer, lui, continue d'êtrre régulièrement moqué pour sa communication. Il l'avait été du temps de « l'affaire Piquionne », et plus encore avec son interview lunaire de l'hiver 2021 à la télévision egyptienne, quand il avait accusé certains intermédiaires de plomber le dossier Mostafa Mohamed. Une intervention qui avait provoqué la colère du board de Zamalek… et la honte du peuple vert. Le manque de diplomatie de Romeyer lors du départ de Ghislain Printant, « dans la vie il y a des n°1 et des n°2 » avait également été perçu comme une faute de goût. Et depuis l'an dernier, c'est la communication du duo sur la vente qui déplait. Fortement.
Une gestion catastrophique
Les deux hommes ont vendu les bijoux de famille, de Zouma et Ghoulam à Fofana et Saliba, en passant par Ghoulam, Guilavogui, Saint-Maximin ou encore Selnaes et Cabella, affaiblissant l'équipe chaque année un peu plus. Surtout que dans le même temps, les choix en matière de recrutement se sont le plus souvent avérés mauvais, catastrophiques pour certains (Diony, Diousse, Modeste, Aouchiche, Mangala) voire même aberrant (Gnagnon)…
Des ambitions limitées tant qu'ils seront là
Malgré plus de 100 M€ engrangés sur le marché des transferts en l'espace de trois ans et demi, et deux prêts souscrits, les finances vertes sont dans le rouge. Elles empêchent l'ASSE de verser des indemnités pour acheter des joueurs sous contrat depuis plusieurs mercatos. Cela limite forcément les possibilités de se renforcer, d'autant que dans le même temps, le club vend ses meilleurs éléments. Ce qui explique qu'en trois ans, il soit passé de la Ligue Europa avec Jean-Louis Gasset à la L2 avec Claude Puel et Pascal Dupraz…
La descente en L2, c'est d'abord eux
Les principaux responsables de la descente de l'ASSE en L2, ce sont évidemment les deux présidents, qui ont multiplié les mauvais choix. Une descente qui aurait peut-être pu être évitée si le duo avait accepté de se retirer cet hiver et de céder le club à Olivier Markarian, qui leur avait signifié son intention de renforcer considérablement l'équipe en janvier dernier s'il avait pris les rênes du club. En vain.