Jean-Michel Aulas a changé. D’habitude si prompt à monter au créneau pour pousser des coups de gueule intempestifs, le président de l’OL sait aujourd’hui prendre le temps d’analyser les choses en profondeur avant de s'exprimer. C’est le cas au sujet du début de saison délicat de l’OL, pour lequel il ne s’inquiète pas outre mesure. « On va travailler sur le sens des responsabilités, assure-t-il dans L’Équipe. Quand on a la chance d’avoir des Lacazette, Tolisso, Toko Ekambi, même s’il n’a pas fait un grand match à Lens, pour remonter les gens dans le vestiaire, c’est bien. »
S’il confie avoir trouvé Peter Bosz « triste » après la défaite dominicale à Lens (0-1), Aulas garde l’unité au cœur du projet lyonnais. « Il ne faut pas tout jeter, insiste-t-il. On est très déçus d’être là avec cette quatrième défaite de suite. Mais je ne suis pas là pour faire la révolution. Je ne suis pas un milliardaire pour virer à la manière de Chelsea un homme qui a remporté la Ligue des champions (Thomas Tuchel). Je raisonne d’abord dans l’intérêt du club. Et il restera. Les gens s’interrogent car, dans l’absolu, un coach qui a un bon effectif et quatre défaites de suite, c’est de sa responsabilité. Mais elle est partagée totalement avec celle des joueurs et celle du président. »