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Ligue 2

ASSE – L’analyse de Laurent Hess : « Comme Caiazzo et Romeyer ne peuvent pas se virer eux-mêmes… »

Avec leur défaite contre Rodez (0-2), les Verts, lanterne rouge, foncent vers le National. Des décisions devraient tomber sous peu, pour une énième révolution de palais à l’ASSE…

« Je ne sais pas comment on en est arrivés à cette situation là. On n'a pas mis les ingrédients, on s'est fait punir une première fois puis une autre fois sur un coup de pied arrêté… Je ne sais pas, il n'y a pas de mot, je ne sais pas »… Jean-Philippe Krasso était désabusé au micro de beIN après la nouvelle défaite de l'ASSE contre Rodez (0-2), hier. Une défaite qui plonge les Verts dans les abysses de la L2. « On a touché le fond », est venu commenter Jean-François Soucasse, qui s'est voulu solidaire d'un Laurent Batlles qui s'est excusé auprès des supporters. Ils étaient près de 20 000 fidèles, encore, à garnir les tribunes du Chaudron, à crier leur colère contre la direction mais à encourager leur équipe, à la pousser, à supporter l'insupportable… avant de finir par quitter le stade après le deuxième but ruthénois et l'expulsion de Jimmy Giraudon. Trop, c'est trop. Et cette défaite là pourrait bien être celle de trop pour Batlles et Soucasse.

Batlles et Soucasse en fusibles ? On devrait vite savoir

L'ASSE passera la Coupe du monde à la 20e place de la L2, à 4 points du premier non relégable (Dijon), et tous deux se retrouvent à présent sur un siège éjectable. Batlles n'y arrive pas. A l'origine de la plupart des recrues, faute d'une cellule de recrutement opérationnelle et de moyens plus importants, l'ancien troyen est clairement en échec. Il s'est trompé dans son Mercato, il s'est perdu dans ses options tactiques et paraît à la fois sans ressorts et désabusé, très affecté par la situation. Intronisé en juillet 2021 alors que le club venait de finir 11e de L1, Soucasse, lui, symbolise l'échec. Déjà relégué avec Toulouse, il l'a été cet été avec l'ASSE, où il avait fait venir Pascal Dupraz l'hiver dernier, et fait figure de parfait fusible pour un duo d'actionnaires contraint de prendre les décisions qu'impose cette première partie de saison catastrophique. De l'avis général, Bernard Caiazzo et Roland Romeyer sont les deux principaux responsables de ce fiasco, des échecs répétés du club depuis le départ de Christophe Galtier en 2017, hormis lors de la parenthèse Jean-Louis Gasset. Depuis Galtier, Caiazzo et Romeyer ont consommé 7 entraîneurs (Garcia, Sablé, Gasset, Printant, Puel, Dupraz et Batlles), et 3 présidents délégués (Paquet, Thuilot et Soucasse). Mais comme ils ne peuvent pas se virer eux-mêmes et qu'ils ne sont pas prêts de vendre le club… Des décisions devraient vite tomber. Encore faut-il trouver les remplaçants des hommes en place, et se mettre d'accord sur leur identité. Batlles, lui, ne s'attendait pas à ce que les choses soient si compliquées. Il savait le club gangrené, mais pas à ce point là. Pour sûr, il n'imaginait pas qu'après 15 journées, l'ASSE se retrouverait aux portes du National. C'est pourtant sa triste réalité et il appartient à Caiazzo et Romeyer de faire les bons choix, d'empêcher le club de tomber encore plus bas. D'arrêter cette terrible marche funèbre, alors que tout un peuple se demande aujourd'hui si le duo n'est pas purement et simplement en train de tuer l'AS Saint-Etienne.

 

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