Des défaites contre Francfort (0-1), Tottenham (0-1), Lens (0-1), Nice (1-3) et Paris (0-3), des nuls contre Rennes (1-1) et Monaco (1-1) : depuis le début de la saison, hormis Lyon (1-0) et le SRFC (1-0) en Coupe, l'OM d'Igor Tudor ne parvient pas à s'imposer au Vélodrome dans les gros matches. Un problème qui ne date pas de l'arrivée du Croate, d'ailleurs. Sous Sampaoli, Villas-Boas et Garcia, c'était déjà le cas. Plus le Vélodrome est plein, plus l'adversaire procède en contre, plus les Phocéens ont du mal. Interrogé sur le sujet par Le Phocéen, Gérard Gili a reconnu avoir rencontré les mêmes difficultés dans les années 90, quand il dirigeait l'OM. Mais lui avait trouvé la parade…
"La difficulté de jouer à domicile, c’est d’être dans l’obligation de faire le jeu. Marseille est aussi performant à l’extérieur parce que les équipes qu'il rencontre sont obligées elles aussi de faire le jeu dans leur stade, de s’ouvrir un petit peu, elles se font bien souvent contrer. Marseille à le même problème. Les équipes quand elles viennent ici, c'est pour ne pas prendre de but, avec un système défensif basé sur le contre. Et quand l’OM est presque obligé, poussé par presque 60.000 personnes, d’attaquer de tous les côtés, forcément, on s’expose à des contres et quand il y a des buts, obligatoirement, on court après le résultat. J’ai connu ça dans les années 90, où il y avait aussi d’excellents joueurs offensifs avec des Waddle, Francescoli, Papin, Abedi Pelé. Il fallait impérativement trouver un équilibre, c’est-à-dire qu’il ne fallait pas les empêcher de partir vers l’avant, d’attaquer, de faire ce qu’on leur demande sur le plan offensif. Il y avait derrière surtout en anticipation, des sécurités qui se mettaient en place au cas où on perdait le ballon en phase offensive afin qu’on ne soit pas trop en difficulté sur le plan défensif. C’est une notion de répartition des charges. Quand une équipe attaque, il y a une charge défensive à assurer pour les autres de façon à ne pas se faire contrer."