Stabilité des actionnaires
« La vente est toujours d’actualité. Compte tenu de l’état dans lequel était le club, on a dit qu’on attendait que cela aille mieux. On passera à cette phase-là une fois le championnat fini. Même si je suis en forme, il faut tourner la page » ; Roland Romeyer avait fait cette annonce en avril, et un article de L'Equipe indiquait que Bernard Caiazzo avait trouvé deux acheteurs potentiels pour l'ASSE… Mais deux mois et demi plus tard, rien n'a bougé, évidemment. Encore des effets d'annonce, encore de pseudos-projets qui n'ont abouti à rien. Et tout laisse à penser que l'actionnariat actuel n'évoluera pas cet été, cinq ans après l'échec des négociations avec Peak6 et deux ans après l'annonce du duo Caiazzo-Romeyer de sa volonté de vendre à nouveau.
Stabilité des dirigeants
Roland Romeyer est revenu aux affaires cet hiver. Un an et demi après avoir laissé Jean-François Soucasse piloter le club, le président du Directoire a arrêté les frais. Fortement contrarié par deux derniers Mercatos catastrophiques, une relégation en L2 et une 20e place au classement à la mi-saison, il a pris les choses en main avec à la clé un joli redressement de l'équipe. Soucasse est auourd'hui en retrait, dans l'ombre, et il devrait y rester car il n'est pas question pour Romeyer de lui verser les quelques 500 000 € de son parachute doré. Idem pour Loïc Perrin, protégé par son image et sa cote de popularité, même si celle-ci a été écornée, et pour Samuel Rustem, malgré quelques divergences de vue.
Stabilité du staff
Impliqué dans le recrutement estival, notamment pour les fiascos Jimmy Giraudon et Lenny Pintor, fragilisé par une première partie de saison cataclysmique, Laurent Batlles avait failli prendre la porte une première fois en novembre dernier après une défaite face à Rodez (0-2), avant la Coupe du monde, puis une deuxième fin décembre après un nouveau revers cinglant à Annecy (1-2). Mais l'ancien milieu de terrain a survécu au match couperet contre Caen (1-1) grâce à une égalisation de Charbonnier, et il a su redresser la barre en 2023. Fort du 3e bilan de L2 depuis le changement d'année, il s'apprête à honorer sa deuxième année de contrat, sans être prolongé alors qu'il n'est lié au club que jusqu'en juin 2024. Ce qui atteste de la confiance toute relative de Romeyer à son égard. Le staff pourrait tout de même connaître une ou deux retouches, avec le départ à Pau du recruteur Luis de Sousa, arrivé au club en janvier, et le retour possible de Jérémy Clément, dans les petits papiers de Perrin et Batlles.
Stabilité de l'équipe
L'ASSE a terminé 8e de L2 alors qu'elle était 20e en janvier. Ses recrues hivernales lui ont permis de s'appuyer sur un groupe de qualité, que le club souhaite reconduire. « C'est important de conserver l'ossature, de ne pas repartir de zéro comme l'été dernier », a expliqué Batlles. Défensivement, devant Larsonneur, la défense devrait encore s'articuler autour du capitaine Briançon, d'Appiah et de Pétrot. Au milieu, Batlles fonde de gros espoirs sur des éléments comme Fomba et Moueffek, et devant, Krasso est parti mais l'ASSE a prolongé trois joueurs (Cafaro, Nkounkou et Charbonnier) sans oublier Wadji. Même si certains joueurs ne seront pas retenus (Bouchouari, Monconduit, Sow, Nadé, Bakayoko), et qu'il faudra dégraisser (Giraudon, Pintor, Dreyer, Green, Maçon, Neyou), on devrait être assez loin des révolutions connues lors des deux derniers étés.