Quatre points en quatre matches après avoir affronté Grenoble (0-1), Rodez (1-2), QRM (2-1) et Annecy (1-1) : le bilan de l'ASSE est forcément décevant par rapport à son calendrier, plutôt favorable, et Laurent Batlles ne semble pas à l'abri en cas de nouvelle contre-performance samedi contre Valenciennes avant une première trêve internationale toujours propice aux changements. Hier, à Annecy, pas sûr que le coach des Verts ait marqué des points aux yeux de sa direction. L'ASSE, menée suite à un penalty consécutif à une faute de main de Batubinsika, a trouvé les ressources pour égaliser grâce à Chambost, bien servi par Sissoko, et elle aurait pu s'imposer si Sissoko, sur penalty, et Cissé, mis sur orbite par l'attaquant malien, n'avaient pas buté sur un Callens doublement décisif.
Diarra a apporté, Sissoko a pesé
Au chapitre des satisfactions, Diarra a livré une bonne première mi-temps et Sissoko a bien plus pesé dans le jeu que lors des trois premières rencontres. L'ASSE a marqué sur un joli mouvement et elle a affiché certains progrès par rapport à son dernier match très indigeste contre QRM (2-1), malgré la victoire. Charbonnier a apporté sa contribution à son entrée en jeu et semble retrouver ses sensations. Mais ni l'opération comptable ni la prestation d'ensemble n'ont été satisfaisantes, face à une équipe d'Annecy vaillante mais limitée. "Il y a eu des choses positives mais on doit faire mieux. Il y a des choses à corriger", a d'ailleurs noté Charbonnier auprès du diffuseur. La rencontre fut en effet d'un piètre niveau technique, et certains choix de Batlles peuvent interpeler, comme celui de renouveler sa confiance à Appiah dans un rôle de piston où l'ancien nantais a encore été particulièrement emprunté hier soir. A la décharge de Batlles, il y avait des absents : Monconduit, Wadji, mais aussi Cafaro et Nkounkou. Avec la présence de Diarra et l'arrivée de Bentayg, l'ancien troyen aura plus de choix pour animer ses couloirs. Recruter un Tardieu et/ou un Van Den Kerkhof d'ici la clôture du Mercato, vendredi soir, lui permettrait d'avoir un effectif capable de jouer la montée, en tout cas sur le papier. Mais pour l'heure, l'ASSE que l'on voit depuis le début de la saison ne ressemble pas vraiment à un candidat à la L1, malgré le 3e budget de L2. C'est la dure réalité du terrain, celle d'une équipe qui a attendu quatre matches pour marquer dans le jeu, qui n'est que 14e de son championnat et qui devra impérativement s'imposer contre Valenciennes pour enfin décoller. Sinon…