Cette saison, l’AS Saint-Etienne a été particulièrement touchée par les blessures. En moins de cinq mois de compétition près d’une trentaine de soucis sont à déplorer. Questions autour d’un problème qui mine les Verts (2/2)
A-t-il des responsables désignés à ces blessures ?
PAS VRAIMENT. Lancé sur ces blessures la semaine passée en conférence de presse, Claude Puel – qui avait déjà connu une mésaventure similaire à Lyon – n’a pas voulu s’attarder : « C’est toujours embàªtant. On a moins de possibilité de rotation. Du coup, on tire sur les organismes et cela peut nuire à la qualité de jeu et à la concentration sur l’aspect défensif. A cause de à§a, à Rennes, nous avons pris des buts qu’on aurait pu éviter. Il y a beaucoup de tendinites et de fractures. Cela fait partie des aléas mais on se doit de ne jamais subir ».
On ne peut pas dire que le coach ligérien ne fasse pas tourner au maximum son effectif pour ménager les uns et les autres. Comme on ne peut pas l’accuser de faire trop travailler ses ouailles alors que le travail est souvent axé sur la récupération sur les semaines à matches tous les trois jours. On ne peut pas non plus accuser Ghislain Printant d’avoir surchargé les joueurs, l’ancien adjoint ayant justement été pointé du doigt au moment de son départ pour sa faculté à laisser un peu trop d’entraà®nements à la carte aux cadres.
La faute au préparateur physique historique Thierry Cotte ? S’il y avait une épidémie précise et des soucis musculaires à répétition, on aurait pu le mettre au banc des accusés mais, sur la plupart des blessures (nées de faits de jeu), il n’y est pour rien. Comme il n’a pas été responsable de la vague de froid qui a frappé le Forez et obligé les Verts à s’entraà®ner en intérieur quelques jours.
Le staff médical fait-il tout ce qu’il faut avec les joueurs ?
LES PRECAUTIONS SONT PRISES. Le staff médical de Tarak Bouzaabia ne blesse pas directement les joueurs mais il est responsable de les faire reprendre dans de bonnes conditions. Cette saison, le « doc » des Verts a été très à l’écoute, à l’affût du moindre souci en bord de terrain. A plusieurs reprises (Aholou, Debuchy, Perrin), le club a adopté le principe de précaution en faisant sortir le joueur en cours de jeu pour qu’il ne transforme pas une douleur ou un point de contracture en lésion. Un choix qui a permis d’éviter certains pépins.
Concernant le cas très particulier de Kévin Monnet-Paquet, victime d’une deuxième rupture du ligament croisé sur le màªme genou, il faut savoir qu’avant de donner son aval médical, le chirurgien qui a opéré le Berjallien lui a fait passer un test pour vérifier la bonne réathlétisation et l’équilibrage musculaire entre les deux jambes. Pour qu’il puisse reprendre la compétition, « KMP » a dû répondre avec succès à cet examen. Un examen clairement pas du ressort de Tarak Bouzaabia. Par ailleurs, il y a toujours un pourcentage de risques de rechute après une opération du « LCA ». Malheureusement pour lui l’ancien Merlu était du mauvais côté de la statistique.
Mais le fait de ne pas àªtre responsable ne veut pas forcément dire que le staff médical n’a forcément rien à se reprocher. On peut notamment s’interroger sur deux cas particuliers de joueurs qui ont peut-àªtre repris trop vite. Après àªtre sorti prématurément à Lille (3e journée), Jean-Eudes Aholou a joué directement le match d’après… Avant d’àªtre victime d’une lésion à l’adducteur à Marseille (4e journée). On peut aussi s’interroger sur la sortie rapide de Yohan Cabaye après seulement 30 minutes de jeu face à Monaco alors qu’il reprenait tout juste la compétition après un souci à la cheville (12e journée).
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