Olivier Dall’Oglio a annoncé samedi sa ferme intention de faire jouer la concurrence et a répété ce qu’il avait promis à son arrivée : il n’hésitera pas à laisser sur la touche et au delà, ceux qui le décevront. Pas de cadeau, le discours colle à l’urgence d’une situation que les principaux intéressés ont laissé pourrir. Le bâton après des carottes qui n’ont eu aucun effet, une « calinothérapie » reprochée à Laurent Batlles qui laissait ignorer ses coups de gueule. Son successeur a vite compris le nœud du problème avec l’espoir d’en trouver le fil au cours du mercato. Il misait aussi sur Wadji, pas loin d’être « considéré comme une recrue ». C’était sans compter sur les faiblesses d’un joueur qui nous rappelle les malheurs à répétition d’Hamouma ou de Moueffek. On évitera d’évoquer d’autres noms de joueurs qui ont surtout fait briller les couleurs des hôpitaux stéphanois.
Dall'Oglio a rappelé qu'il n'était pas là pour faire des cadeaux
Pour Wadji, le club parle d’une simple alerte et d’une volonté d’éviter toute prise de risques même si le résultat est le même: forfait comme Tardieu, malade. La concurrence exacerbée attendra et il va falloir trouver d’autres leviers individuels et collectifs pour inciter quelques-uns à se bouger, mettre en application les belles promesses qu’ils se font en croyant que cela suffira. Dall’Oglio enfonce tous les clous qui dépassent de têtes trop dures, exige « plus de communication, d’engagement, de finition, de courses, de concentration, d’application, de qualités techniques ». Sans vouloir fâcher les moins réceptifs, on parlera d’intelligence de jeu, celle qui consiste à comprendre celui de ses partenaires, sans se focaliser sur un ballon dont il n’est nul besoin d’avoir fait dix ans de formation pour savoir qu’il roule. Le football, ce n’est pas faire gonfler ses stats avec une frappe enroulée ou un bon centre, et le reste du temps un mauvais placement, des courses vaines derrière son adversaire direct. A notre question « certains se croyaient-ils installés », Olivier Dall’Oglio nous a répondu avec un petit sourire entendu « Inconsciemment, oui peut-être. Ça m’ennuierait que cela soit consciemment ». Premier élément de réponse de ceux qui ont une conscience, ce lundi soir devant Troyes…
Didier Bigard