Les tràªves internationales sont la hantise des amoureux du foot. Alors que certains supporters vivent au rythme de leur club de coeur, ils se retrouvent subitement privés de leur oxygène le temps d'une semaine. Obligés, màªme, de se coltiner des matchs entre des nations qu'on ne saurait màªme pas situées sur une carte.
La tràªve internationale est également redoutée par les clubs. Les grands clubs. Le PSG est ainsi concerné, son effectif étant rempli de joueurs pétris de talent. Lorsque la quasi-totalité de ton groupe s'envole aux quatre coins du monde avec sa sélection, afin de disputer un match amical ou à enjeu, tu croises les doigts pour ne pas àªtre frappé par le ‘Virus FIFA’. Ce syndrome qui provoque des maux des tàªte aux entraà®neurs. Une pensée ici pour Thomas Tuchel.
Les joueurs, certes, sont heureux de retrouver leurs copains en sélection et de représenter leur pays, mais reviennent fatigués par les longs voyages, voire pires, blessés. Et à l'arrivée, ce sont les clubs qui en font les frais. La récente tràªve internationale d’octobre n’a pas épargné le PSG avec deux blessures : pour Neymar et pour Idrissa Gueye.
Les deux hommes se sont d’ailleurs affrontés avec leurs sélections respectives, le Brésil et le Sénégal. C’était le 10 octobre dernier, au cours d’un match amical qui s’est déroulé à Singapour à une température avoisinant les 30°C et un taux d’humidité supérieur à 80 %. Le tout, pour ne rien arranger, après plus de douze heures de vol ! Sympa pour les organismes…
« Le décalage horaire et les changements de climat fragilisent l’organisme. Le premier risque est musculaire malgré tous les protocoles qui peuvent àªtre mis en place. Ces voyages mettent en danger les joueurs. Ce sont eux qui en paient le prix », a depuis expliqué l’ancien médecin de l’équipe de France Jean-Marcel Ferret dans les colonnes du Parisien.
Sorti dès la 12ème minute de jeu face au Nigéria, le Ney souffre d’une lésion à la cuisse gauche. Quatre semaines d’absence, minimum. C’est la troisième fois, en quatre rassemblements avec le Brésil, que le numéro 10 parisien se blesse. Il faudrait peut-àªtre penser à ménager le garà§on qui enchaà®ne les matchs en club comme en sélection. En ce qui concerne Idrissa Gueye, la blessure et moins grave, mais non moins contraignante, lorsqu’on connaà®t son importance dans l’entre-jeu. La contracture aux ischio-jambiers le tiendra éloigné des terrains pour les dix prochains jours. Forfait, donc, pour le déplacement à Nice vendredi, et celui face au FC Bruges en Ligue des champions, le 22 octobre.
Si le PSG enregistre les retours de Kylian Mbappé et d’Edinson Cavani, Neymar et Idrissa Gueye les remplacent dans une infirmerie qui ne désemplit pas. On pense aussi aux abonnés de longue date : Thilo Kehrer (pied), Julian Draxler (voûte plantaire) et Colin Dagba (cuisse). Et on remercie encore la FIFA…
Stéphane TAN