Ligue 1
OM : un spécialiste confirme que l’Arabie Saoudite suit le club attentivement
Un spécialiste de l’Arabie Saoudite que les dirigeants de l’Etat pétrolier ont étudié très attentivement la possibilité de racheter l’OM.
Le nom d’Hasni Abidi a été évoqué hier dans les médias car il a commenté le projet de reprise de l’OM mené par Mourad Boudjellal et Mohamed Ayachi Ajroudi. Ce soir, Foot Mercato publie une longue interview de ce spécialiste de l’Arabie Saoudite, qui donne des cours au Global Studies Institute de l’université de Genève. Grande nouvelle pour les supporters de l’OM, il confirme l’intéràªt de Ryad pour le club provenà§al”¦
‘Marseille est un pied d’entrée dans un grand projet‘
‘Il ne s’agit pas d’un investissement au rabais. Il s’agit de grandes opérations. Depuis 2019 et l’installation de MBS comme prince héritier en juin 2017, il existe une volonté ferme et déterminée de diversifier les investissements saoudiens. La première raison est que l’Arabie Saoudite a conscience qu’elle a mauvaise presse en Europe et à l’étranger pour moult raisons. Mais aussi parce qu’autour de MBS, il existe des hommes d’affaires qui disent et des membres de son cabinet qui plaident pour qu’un investissement à Marseille se concrétise. Car le pays est dans une grande opération de séduction et de diversification de ses investissements dans le cadre de Arabie Saoudite vision 2030. Pour eux, Marseille est un pied d’entrée dans un grand projet, un grand partenariat entre des sociétés franà§aises et l’Arabie Saoudite.’
‘Quand un fonds souverain investit, c’est la meilleure des options‘
‘Le projet a été présenté. Dans les dossiers d’investissement du PIF, l’OM, comme Newcastle, est sur la table. Est-ce que MBS a tranché ? L’OM a toujours été un projet de haute importance, pas comme Newcastle. Le championnat franà§ais, en termes de retombées, n’est pas le championnat britannique vu par Riyad. On sait qu’il y a plus de flexibilité en termes législatifs du côté britannique. Mais l’OM a deux atouts. Le premier est que la France a un président qui peut convaincre les Saoudiens. Quand un fonds souverain investit, c’est la meilleure des options. Le fonds est public et sous le contrôle du pouvoir politique ce qui offre une garantie.’
‘Ce n’est pas comme quand un investisseur achète un club et peut le revendre trois ans plus tard. Un financement étatique rassure tout le monde, notamment l’état franà§ais parce qu’il y aura, en parallèle, d’autres investissements souhaités par la France. C’est Nicolas Sarkozy qui a fait les relations publiques pour le Qatar. Il existait des accords importants sur la fiscalité des ressortissants qataris, des accords de coopération et de défense. Je crois que l’OM mérite un fonds public stable et solvable et qui sera aussi moins interventionniste sur la gestion interne et le choix du staff qui va gérer et entraà®ner le club.’