Sevré de bons matches depuis de longs mois, le stade Geoffroy-Guichard s’est embrasé jeudi soir et aussi fou cela puisse paraà®tre, le héros de tout un peuple se nomme Ryad Boudebouz. Remplaà§ant au coup d’envoi, l’Algérien, moribond depuis le début de saison, parfois sifflé, est entré en jeu pour envoyer l’ASSE en finale de la Coupe de France dans le temps additionnel, d’une frappe du gauche au ras du poteau imparable pour Edouard Mendy, suite à une chevauchée de William Saliba. Boudebouz en héros, c’est tout un symbole, surtout que l’égalisation des Verts après le penalty de Mbaye Niang consécutif à une faute de Saliba sur Raphinha, avait été l’oeuvre de Timothée Kolodziejczak, de la tàªte, sur un centre de Loà¯s Diony.
Fofana et Saliba ont montré la voie
Boudebouz, Kolo, Diony… Cette ½ finale aura été celle des ex bannis. Au coup d’envoi, à la lecture des compos et de la forme des deux équipes, l’ASSE n’était pourtant vraiment pas favorite. Mais elle a joué à 12, poussée par un Chaudron des grands soirs, et portée par des valeurs oubliées depuis trop longtemps. Sa jeune charnière Saliba-Fofana a encore été remarquable, comme à Lyon (0-2), et cette fois-ci, les Verts ont joué les deux mi-temps, crânement, avec un courage et une solidarité de bon augure pour leur fin de saison. Les hommes de Claude Puel ont màªme proposé du jeu. Avec un peu plus de réussite, ils auraient pu ouvrir le score et inscrire plus de buts, mais ceux de Kolo et Boudebouz suffisent à leur bonheur. 7 ans après sa victoire en Coupe de la Ligue contre Rennes, l’ASSE retrouvera le Stade de France le 25 avril contre le PSG. C’est inespéré au vu de sa saison, et à§a redore son blason !
Après leur victoire face à des Rennais qui sont vraiment passés à côté de leur match, les Verts sont venus confier devant les médias leur fierté retrouvée, notamment un Boudebouz au bord des larmes. Une émotion qui traduit bien le soulagement des joueurs stéphanois. Puel, lui, a félicité son équipe et le public. Le Castrais espère sans doute qu’il y aura un avant et un après, dans cette fin de saison où l’ASSE va devoir batailler pour obtenir son maintien. Une lutte finale qu’elle aborde désormais en rangs serrés et avec un moral enfin reboosté. »