Nous suivre

Ligue 1

L’instant OM : le Champions Project, ça démarre (véritablement) maintenant

Supporter de l’OM devant l’éternel (qui, pour lui, s’appelle Raymond Goethals), Raphaël Nouet revient chaque mercredi soir sur l’actualité chaude de son club de cÅ“ur.

Si vous lisez ces lignes, c’est que vous àªtes supporter de l’OM. Et donc que vous avez pris cher depuis trois ans et demi et le début du Champions Project. Qu’ils soient fans d’équipes adverses, consultants ou Footix, ils sont nombreux à s’àªtre moqués du titre donné au projet de Frank McCourt au moment du rachat du club. C’est vrai que à§a peut sembler pompeux, prétentieux ou hasardeux, rayez la mention inutile, mais si l’Américain et Jacques-Henri Eyraud s’étaient pointés avec un ‘On veut gagner de l’argent project’ ou ‘le maintien nous ira bien project’, ils se seraient faits démonter.

Le Champions Project, donc, à§a a d’abord été beaucoup d’argent dépensé. Gaspillé, diront certains, mais force est de constater que dans l’équipe type actuelle, neuf joueurs sur onze sont des fruits du CP, et j’inclus Boubacar Kamara dedans car, sans argent, le Minot aurait signé son premier contrat pro ailleurs. Il fallait rebâtir une équipe après la catastrophique fin de l’ère Louis-Dreyfus, à§a a été fait. De faà§on désordonnée, certes, mais la Champions League devrait àªtre au bout de la saison alors il serait temps de reconnaà®tre quelques vérités.

Faire revenir Dimitri Payet n’était pas un fiasco, màªme contre une grosse indemnité et màªme contre un salaire qui plombe les finances. Sans lui, pas de finale d’Europa League il y a deux ans et pas de C1 au bout de cette saison. Faire revenir Steve Mandanda n’était pas non plus un fiasco. Le Fenomeno a, comme Payet, été l’ombre de lui-màªme l’an dernier en raison d’un conflit larvé avec Garcia. Mais la C1, c’est aussi grâce à lui. Le recrutement de l’été 2018 (Radonjic, Caleta-Car, pas Strootman) a mis un an à porter ses fruits mais ils sont bons !

Tout à§a pour dire que l’équipe dirigeante actuelle, Jacques-Henri Eyraud et Andoni Zubizarreta en première ligné, a mis trois ans et demi à s’adapter au contexte très spécial de l’Olympique de Marseille mais qu’ils semblent avoir compris pour l’un qu’il fallait se taire et travailler dans l’ombre, pour l’autre parler plus et travailler plus”¦ Maintenant que l’organigramme est stabilisé, que les liens entre l’entraà®neur et le directeur sportif sont forts, qu’ils tirent dans le màªme sens et pensent le football de la màªme faà§on, le Champions Project peut décoller.

‘On a parlé de Niang (Rennes) et je ne suis pas très convaincu. Je veux croire que le Basque a laissé fuité cette piste car il travaille sur d’autres encore plus belles’

Certes, il y a la contrainte du fair-play financier, qui va obliger à vendre un titulaire avant le 30 juin. Mais après cela, entre l’attrait de la Champions League, celui d’un Vélodrome à plus de 50.000 supporters de moyenne, avec une ambiance démente, la possibilité de travailler avec un entraà®neur au top comme André Villas-Boas et un groupe sain, l’OM aura de sacrés arguments à faire valoir sur le marché des transferts.

C’est en ce moment que la saison 2020/21 se prépare via les contacts que peut nouer Zubizarreta, suivant les désidératas de Villas-Boas. On a parlé de Mbaye Niang (Rennes) et je ne suis pas très convaincu. Je veux croire que le Basque a laissé fuité cette piste car il travaille sur d’autres encore plus belles. Le Champions Project, pour moi, c’est maintenant. Rendez-vous le 31 août pour voir si les moqueurs avaient raison”¦

Plus d'informations Plus d'articles