FC Nantes – L'analyse de Charles Guyard : « les Canaris en forme olympique »
Emmenés par un Kader Bamba étincelant, les Canaris ont offert un récital à Marseille (3-1). Peut-être le plus beau sous l’ère Gourcuff.
Cette rencontre au Vélodrome est aussi rassurante que désespérante pour le FC Nantes. Rassurante car face à un ténor de la L1, candidat pour la Ligue des champions, on pensait que le FCN allait prendre l'eau. Et au-delà de l'adversaire, compte tenu des prestations rendues en 2020, cette crainte était légitime. Sauf que les hommes de Christian Gourcuff ont sorti leur match de l'année, peut-àªtre de la saison. Tout a bien fonctionné (3-1).
Tout a bien fonctionné au FC Nantes
C'était solide derrière, vivant au milieu et percutant devant, à tel point que sous l'impulsion d'un Kader Bamba en état de grâce (auteur du second but, magnifique, passeur sur le premier et à l'origine du troisième !), ce sont les Jaune et Vert qui ont fait tremblé le Vélodrome.
Les supporters des Canaris, privés de déplacement, n'auront donc pas vu le miracle de ce 22 février : le but d'Anthony Limbombé, inscrit en toute logique face à des Marseillais brouillons qui auront attendu cette ouverture du score pour se montrer (un peu) dangereux sur une frappe, stoppée en trois temps par Alban Lafont. Le tout avant de trouver le chemin des filets par un bel enroulé de Morgan Samson. Ce sera la seule fois car le portier nantais s'est montré décisif, notamment en fin de rencontre sur une tàªte de Benedetto, écartant du bout des gants une égalisation à 2-2. Au contraire, ce sont les Nantais qui ont bouclé le score dans les arràªts de jeu, ou plutôt Alvaro Gonzales. Après avoir manqué la (bonne) cible juste avant, le défenseur a trompé Mandanda pour offrir le troisième but à ses adversaires !
L'équipe de Gourcuff a montré qu'elle en était une
Rassurant, donc, car l'équipe de Gourcuff a montré qu'elle en était une, justement. Mais désespérant aussi car cette copie donne l'impression que les partenaires d'Abdoulaye Touré (remplaà§ant dans le sud) choisissent parfois leur rencontre. Sans éclat face à Metz et Bordeaux, les seules prestations potables depuis la tràªve furent contre des rivaux un brin plus prestigieux : Lyon en Coupe de France, le PSG et Rennes. Avec des défaites à la clé, certes, mais durant lesquelles on aura vu du panache (et aussi de la naà¯veté). Quant au nul (3-3) à Dijon, sans renier la performance en Côte d'Or, celle-ci est surtout à mettre au crédit d'une (belle) réaction d'orgueil dictée par la nécessité de stopper l'hémorragie après trois revers de suite en L1.
Cette cinquième victoire à l'extérieur de la saison pour le FCN constituera-t-elle un nouveau départ ? C'est à espérer.
A Nantes, Charles Guyard