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Ligue 1

ASSE – L’analyse de Laurent Hess : « ASSE-OM, c’était bien le 15e contre le 2e »

Sans solution, Claude Puel s’est beaucoup agacé devant son banc lors de la défaite de l’ASSE contre l’OM (0-2) hier soir. Et il y avait de quoi…

Les 29 000 supporters de l’ASSE présents à Geoffroy-Guichard mercredi soir ont vu deux jolis buts, tous les deux pour l’OM. Le premier sur un coup de génie de Dimitri Payet, qui a mystifié Yann M’Vila, Mathieu Debuchy et Stéphane Ruffier d’entrée de jeu, sur un déboulé le long de la ligne de sortie, et le second en fin de rencontre par Nemanja Radonjic, à la conclusion d’une perte de balle de Jean-Eudes Aholou et d’une belle déviation de Morgan Sanson.

Entre ces deux buts, il ne s’est pas passé grand-chose. Supérieurs au milieu, numériquement, techniquement et physiquement, les Marseillais se sont montrés aussi solides qu’efficaces face à des Verts rarement dangereux, avec un seul arràªt digne de ce nom à effectuer pour Steve Mandanda sur une frappe de Loà¯s Diony en fin de première mi-temps.

Ruffier en difficulté, Khazri qui ne fait que râler, un milieu dépassé

Si l’OM a consolidé sa 2e place, l’ASSE, à 18 points des Olympiens aujourd’hui, reste englué à la 15e et ne compte plus que 7 points d’avance sur Nà®mes, actuel barragiste. Interrogé sur la petite forme de Ruffier après la défaite, Claude Puel a eu cette réponse : « En ce moment c’est compliqué pour l’équipe. On concède peu de situations mais on paye comptant les frappes de l’adversaire ». Ruffier appréciera, mais le constat est là : contre l’OM comme à Metz (1-3) trois jours plus tôt, le portier stéphanois a été chercher plus souvent le ballon dans ses filets qu’il n’a arràªté de tirs, n’esquissant pas le moindre geste sur certains buts encaissés.

Màªme si le Basque est bien moins décisif cette saison que par le passé, il n’est évidemment pas le seul responsable de ces deux dernières défaites. Parmi les autres cadres, on notera que Wahbi Khazri est vite retombé dans ses travers après un mois de janvier intéressant. Averti à Monaco (1-0) en Coupe de France pour avoir rouspété après l’arbitre alors qu’il était sur le banc des remplaà§ants, le Tunisien a trouvé le moyen de se faire avertir hier pour s’àªtre pris la tàªte avec le staff de l’OM.

Et dans le jeu, il n’a rien fait de bon. A ses côtés, Hamouma a vite disparu après une bonne entame, gagné par la médiocrité ambiante, et Diony a couru, multipliant les appels en profondeur, en vain le plus souvent, et les ratés techniques, avant de sortir sous les sifflets.

Et Puel tâtonne encore

Pour ce match, Puel avait décidé de revenir à une défense à trois avec pour la première fois les jeunes Saliba et Fofana autour de Perrin. Un système qu’il a gardé jusqu’au bout malgré le scénario du match et l’incapacité de son équipe à se montrer dangereuse. Un 3-4-2-1 dans lequel Debuchy et Bouanga, en pistons, n’ont pas semblé dans leur meilleur rôle, et qui a obligé le duo M’Vila-Cabaye, puis M’Vila-Aholou, à évoluer en infériorité numérique au milieu face au trident Kamara-Rongier-Sanson. Au final, là où l’OM a ressemblé à une vraie équipe, un solide dauphin du PSG, l’ASSE est encore apparue comme une équipe en chantier, sans idées ni liant.

« Contre le 2e, je trouve qu’on a été à la hauteur màªme si on n’avait peut-àªtre plus d’essence en deuxième mi-temps. Mes joueurs ont tout donné. J’espère qu’ils seront très vite récompensés », a pourtant expliqué Puel, désireux de ne pas accabler ses troupes alors qu’il avait montré de nombreux signes d’agacement pendant le match. Perrin aussi a mis en avant l’état d’esprit des Verts. Mais s’ils se sont effectivement plus battus qu’à Metz, ces derniers étaient quand màªme bien loin du compte contre l’OM. Une déception de plus pour leurs supporters, dans une saison où, sauf improbable « remontada », il ne reste plus que la Coupe de France pour ràªver encore un peu.»

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