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Ligue 1

ASSE – L’analyse de Laurent Hess : « Une leçon et des questions»

Notre correspondant à Saint-Etienne s’indigne de la prestation de l’ASSE, humiliée hier soir au Parc des Princes par le PSG (1-6) en Coupe de la Ligue.

Des matches pourris, des purges, les supporters stéphanois s’en tapent décidément à la pelle cette saison, et si l’arrivée de Claude Puel avait fait du bien à l’ASSE avec une série de 9 matches sans défaite après le licenciement de Ghislain Printant et une remontée de la 20e à la 4e place, la suite a de quoi laisser quand màªme un peu perplexe…

Il y avait eu le parcours calamiteux en Ligue Europa, avec aucune victoire en six matches, dont quatre avec Puel, face à Wolfsburg, La Gantoise et Oleksandria. Il y a eu ensuite une fin d’année difficile en L1 qui a vu l’équipe redescendre de la 4e à la 14e place du classement.

Avait-on déjà vu l’ASSE se faire jongler de la sorte ?

Et hier, il y a eu cette raclée à Paris. Cette leà§on de football donnée par les Parisiens. Après le 4-0 à Geoffroy-Guichard, les Verts auraient pu en prendre 10. Ils en ont finalement pris 6. 6-1, un score de tennis. Pauvre ASSE. Pauvre Maxence Rivera, 17 ans, pro depuis une semaine, sorti à la mi-temps pour son baptàªme du feu, sevré de ballon en pointe aux côtés de Wahbi Khazri, bien moins à son affaire que lors de son retour à Furiani quatre jours plus tôt face à Bastia-Borgo (3-0) en Coupe de France.

Offensivement, Franck Honorat, sur son côté droit, aura été le seul à exister un peu au Parc, en début de match, jusqu’à ce qu’Edmilson Correia, à son entrée en jeu, obtienne ce penalty transformé en deux temps par Yohan Cabaye pour « sauver l’honneur ». Mais ce que l’on retiendra avant tout de ce match, hormis le magnifique vent de Kylian Mbappé à Clément « T’es mon copain hein ? » Turpin, à la mi-temps, c’est la facilité déconcertante avec laquelle le PSG s’est joué de la défense verte.

Debuchy agacé, il y a de quoi !

Qui a déjà vu un match, dans son histoire récente, où l’ASSE s’est autant faite promener ? L’expulsion sévère de Wesley Fofana n’a certes pas aidé les Verts, à 10 contre 11 pendant une heure, mais cette déferlante parisienne frisait vraiment l’indécence, voire le ridicule. Si Cabaye, en sentinelle, a montré qu’il faudra peut-àªtre un peu plus compter avec lui sur cette deuxième partie de saison que lors de la première, les autres cadres stéphanois ont été en grande souffrance à l’image de Loà¯c Perrin, capitaine d’un navire qui a pris l’eau de toutes parts, de Mathieu Debuchy, dépassé du début à la fin, ou encore de Timothée Kolodziejczak, dont l’entrée en jeu à la place d’Assane Diousse n’a fait que fragiliser un peu plus l’édifice.

Après la débâcle, Debuchy s’est agacé du manque de respect des Parisiens, de Neymar et Mbappé en particulier. A 34 ans, pas sûr que l’ancien Gunner avait pris une telle déculottée dans sa longue carrière.

Se relèveront-ils dès dimanche contre Nantes ?

Pour la venue de Nantes, dimanche, dans un Chaudron sans doute à huis clos, l’infortuné Jessy Moulin rendra sa place à Stéphane Ruffier, resté bien au chaud hier soir. Mais Puel devra encore faire sans Denis Bouanga et sans doute sans Romain Hamouma, William Saliba et Zaydou Youssouf, soit les quatre joueurs qui ont porté l’équipe pendant sa série d’invincibilité. Puel devra aussi faire sans renfort cet hiver, certainement, les finances du club étant à sec, à moins d’un départ surprise.

Et soucieux de dégraisser son armée mexicaine, le Castrais doit se demander qui va bien vouloir de ses « indésirables », vu leurs salaires et leurs états de service. Seule lueur dans la grisaille en attendant le retour des blessés, le tirage au sort des 16es de finale de la Coupe de France, avec un déplacement à venir au Paris FC qui laisse peut-àªtre espérer une aventure dans cette compétition. Mais pour débuter une année, on a connu plus réjouissant.

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