Espagne
FC Barcelone : un dirigeant catalan fait la leçon au PSG
Le fair-play financier est accusé par ses détracteurs de freiner l’ascension de "nouveaux riches" tels que le PSG ou Manchester City.
L’été dernier, le club de la capitale avait par sa faute dû faire une croix sur le recrutement d’Angel Di Maria. À deux jours du match de Ligue des Champions qui opposera les deux équipes, le vice-président du FC Barcelone Javier Faus a affiché son soutien aux restrictions imposées par l’UEFA et appelé le PSG à prendre son mal en patience.
‘Le PSG pourra devenir compétitif dans les 5 ans’
‘Le PSG doit se montrer patient. Il n’est pas possible de réussir en trois ans ce que d’autres ont fait en quarante. Le Barà§a a mis plus de dix ans à se restructurer. Aujourd’hui, il est le deuxième club le plus riche du monde, tout sport confondu. Il a aussi le plus grand nombre de fans avec plus de 340 millions de sympathisants. Ceci ne s’est pas fait en une journée. Sans mécène, on a augmenté chaque année le budget de 10, 15, 20 % en cherchant de nouvelles ressources. Nous avons fait de très bonnes opérations marketing et enfin, nous avons trouvé de bons joueurs. En dix ans, on a aussi multiplié par cinq le montant des ventes.
(…) En regardant les modèles vertueux existants, le PSG pourra devenir extràªmement compétitif dans les cinq ans. Le temps de se structurer. Comment ? Ce qu’il fait déjà : investir dans la formation comme on l’a fait avec Messi, agrandir le stade, générer plus de recettes aux guichets, améliorer l’accueil ou construite plus de loges VIP. Mais cela prend du temps. Si j’étais milliardaire, je ne pourrais pas aller en France et concurrencer tout de suite Bouygues Télécom ou Total.’
‘Le fair-play ne peut pas nous concerner.’
Faus a également réagi aux critiques auxquelles le FC Barcelone fait face en raison de sa dette abyssale : ‘Notre dette est historique et non en rapport avec les derniers exercices. Nous sommes arrivés en 2010. Chaque année, nous tentons de la réduire. L’objectif est de l’effacer d’ici dix ans. Le seul moyen pour y arriver consiste à réaliser des bénéfices et nous en faisons. Le fair-play ne peut pas nous concerner.’