Mais notre correspondant à Saint-Etienne n’a vraiment pas apprécié leur prestation…
« Les Verts avaient un super coup à faire hier soir à Amiens. Avec les défaites de Marseille et de Lyon, ils pouvaient prendre quatre points d’avance sur l’OM et revenir à quatre points de l’OL en cas de victoire au stade de la Licorne. Quand Timothée Kolodziejczak a ouvert le score en début de rencontre sur un corner de Wahbi Khazri, l’affaire semblait bien engagée. Malgré l’égalisation de Moussa Konaté huit minutes plus tard, la soirée sentait encore la bonne opération après l’expulsion de Jordan Lefort. Il restait alors une heure à jouer, mais ce match, l’ASSE a pourtant failli le perdre.
Cabella sauve un point, en cache-misère
Incapables de profiter de leur supériorité numérique, les Verts ont cédé une deuxième fois sur une percée de Konaté, et c’est sur la dernière action du match, au fin fond du temps additionnel, que Rémy Cabella est parvenu à sauver un point en trompant Régis Gurtner suite à un bel une-deux avec Khazri. Si Robert Beric a vu deux de ses tàªtes heurter les montants, l’ASSE a cruellement manqué d’efficacité, et les stats en attestent avec 6 tirs cadrés sur 24 tentatives…. « On a joué un peu trop facile », a déploré Jean-Louis Gasset. A raison.
Cabella, qui a fini par marquer sur sa seule frappe cadrée (sur 7), et Khazri, qui finit pourtant avec deux passes décisives, ont été les symboles de ces Verts suffisants, peu inspirés et « limite arrogants », selon les propres mots de Gasset. « On n’a pas mis les ingrédients pour faire un bon match », a déploré Cabella. Offensivement, ce n’était pas à§a, c’est sûr, et défensivement, l’équipe a laissé beaucoup d’espaces, à l’image d’un Neven Subotic une fois de plus dépassé et que le staff a fini par remplacer. Le Serbe a beau àªtre un professionnel exemplaire, ses errements sont tels que Gasset doit forcément se demander s’il ne doit pas se résoudre à l’écarter, pour le bien de l’équipe, sur ce sprint final. Au final, ce point arraché en Picardie conforte la 4e place des Verts. Mais il est tellement peu glorieux qu’il est difficile de s’en réjouir. Il y avait tellement mieux à faire que à§a!»
Laurent HESS