Ce mardi soir, à l'issue d'une rencontre riche en buts, l'Olympique Lyonnais a été éliminé sur sa pelouse en demi-finale de Coupe de France par le Stade Rennais (2-3, buts de Traoré et Dembélé pour l'OL, de Niang, André et Benseibaini pour Rennes).
Ils ont réussi leur demi-finale :
Mbaye Niang
C'est sur ce genre de match qu'on attend qu'il fasse la différence. Le Sénégalais confirme sa transformation depuis l'arrivée en décembre de Julien Stephan. Par sa vitesse, le joueur pràªté par le Torino a posé des problèmes insolubles à Marcelo. IL l'a également devancé en vitesse et en conviction pour ouvrir la marque (40e) et aurait pu inscrire le but du K.O à 3-1 (65e). A fini avec des crampes.
Ismaà¯la Sarr
L'ancien Messin a mis son talent individuel au service du collectif. Au Groupama Stadium, il n'a pas fait la différence tout seul. Mais, par sa vitesse et la qualité de ses débordements, il a mis au supplice Marà§al. Passeur sur l'ouverture du score, proche d'un deuxième centre victorieux lors du second acte, une prestation réussie.
Rami Benseibaini
Le contraste avec Fernando Marà§al était saisissant”¦ Non seulement l'international algérien défend bien et avec beaucoup d'agressivité (alors que latéral gauche n'est pas son poste de formation) mais ses incursions offensives ont souvent été brillante. En première période, sa frappe spontanée aurait mérité meilleur sort. Récompensé par le but de la victoire où il a traversé le ballon plein de détermination.
Benjamin André
Il aurait pu àªtre le héros malheureux du match. Sanctionné du penalty du 2-2 pour une main plus qu'involontaire (75e). Mais sincèrement, vu son abattage dans l'entrejeu et son coup de casque plein de rage pour le 2-1 (55e), cela aurait été une profonde injustice.
Hatem Ben Arfa
Si on l'a parfois senti agacé (comme Clément Grenier du reste) et qu'il a subi les foudres du public lyonnais, “HBA” a quand màªme répondu par quelques coups de rein dont il a le secret. Spontané dans ses tentatives lointaines, le prodige formé à l'OL a été précieux dans ses conservations de balle en fin de partie.
Anthony Lopes
Comme souvent, le Portugais a brillé par son engagement. Cela lui a valu une belle balafre après une semelle de Mbaye Niang sur le visage en début de partie. Pas franchement fautif sur les buts bretons, Lopes a sorti quelques parades importantes. Son engagement a aussi gàªné Mbaye Niang, proche du 3-1 (65e). L'un des seuls Lyonnais vraiment irréprochables.
Ils sont passés au travers :
Marcelo
Particulièrement lent et pataud cette saison, le défenseur brésilien est passé totalement au travers de sa demi-finale de Coupe. En retard sur Mbaye Niang sur l'ouverture du score bretonne (40e), l'ancien joueur du Besiktas a également manqué de conviction pour aller au duel avec Benjamin André sur le 1-2 (55e). Son manque de vitesse aurait pu faire très mal face à la vitesse des Rennais (65e). Une nouvelle prestation insipide qui doit inciter l'OL à se poser de vraies questions sur l'avenir de sa charnière car Jason Denayer, aussi bon soit-il, ne peut plus masquer ses largesses.
Marà§al
Depuis son flanc gauche, le Brésilien a laissé beaucoup trop de liberté à Ismaà¯la Sarr pour déclencher ses centres. On l'a aussi vu manquer d'à propos dans sa propre surface de réparation, se faisant devancer par le Sénégalais. Il a vraiment vécu une soirée très compliquée.
Nabil Fekir
S'il a sollicité Tomas Koubek à deux reprises en début de match, le capitaine lyonnais a quand màªme semblé très loin de son meilleur niveau. Face aux Rennais, on l'a vu dans l'incapacité de faire des différences. Souvent imprécis dans ses frappes, pas toujours juste dans ses passes. Quand Nabil Fekir est comme à§a, c'est tout le jeu offensif de l'OL qui déraille…
Houssem Aouar
Difficile de reprocher au milieu lyonnais son envie de bien faire. Mais, en ce moment, Houssem Aouar est moins serein, moins précis dans ses passes, moins adroit face au but, moins juste dans l'agressivité qu'il met sur ses interventions. Parfois en retard comme sur le but de Rami Benseibaini. Clairement en dessous de Tanguy Ndombélé.
Alexandre CORBOZ, au Groupama Stadium.
