Victorieux du PSG (3-1) le week-end dernier, les U19 du FC Nantes ont préparé de belle manière leur déplacement de dimanche à l'ASSE, en Coupe Gambardella. Dans Ouest-France, Stéphane Ziani ne tarit pas d'éloges sur ses protégés. Il loue leur état d'esprit. « On retrouve l'amour du maillot chez les jeunes Nantais, comme Imran Louza, ceux qui sont passés par l'école de foot, souvent. Quand on est champions en 2001, il existait une ossature de joueurs qui avaient une histoire avec le club, puis des joueurs à grosse valeur ajoutée qui ont bonifié l'ensemble. C'est plus compliqué aujourd’hui. Tu as l'impatience des jeunes, des effectifs pléthoriques dans les clubs pros… »
Les élus se font plus rares mais l'ancien milieu de terrain dispose d'une belle génération. « J'avais les U19 en 2010 avec la génération Jordan Veretout. La nouvelle génération est complètement différente, dans la faà§on de parler, de se tenir, d'àªtre respectueux. Les gens sont pressés alors, qu'à l'époque, on avait du temps. La problématique de la formation se trouve là ”‰: faire comprendre au joueur et à son entourage que à§a demande du temps.L'année dernière, il y avait beaucoup de caractère et il fallait canaliser les joueurs. Là , il faut stimuler un peu plus les personnalités. Il y en a certains que j'ai pour la deuxième année et avec lesquels je peux aller plus loin. »
Ziani cite notamment deux joueurs, son capitaine Mathis Thévenin et l'attaquant Abdoulaye Dabo, déjà vu chez les pros, à l’instar de Randal Kolo Muani (en photo). « Sans puissance ni vitesse, tu as du mal à exister dans le football d'aujourd'hui. à‡a ne veut pas dire que c'est lié à la taille. Mathis Thévenin, notre capitaine, on penserait qu'il fait un stage de 3e. Pour autant, c'est un athlète, capable de répéter les courses à très haute intensité. Sur certains postes, si tu n'as pas cette vitesse ou cette capacité à répéter les sprints, tu n'existeras pas au haut niveau. L'évolution du foot va plus vers la puissance, mais à§a ne veut pas dire que les joueurs ont les pieds carrés. Abdoulaye Dabo a débuté sa saison titulaire chez les pros avant de revenir avec les U 19. Il sait que tout est allé très vite pour lui. Il est très jeune. On a tendance à l'oublier, mais c'est un U18. Je lui fais comprendre qu'il a vécu quelque chose d'exceptionnel et qu'il faut digérer. C'est un gamin très intelligent, ambitieux. Il s'entraà®ne avec la N2, il est toujours international. Notre rôle, c'est de l'accompagner.’
Laurent HESS
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