Un scénario qui laisse beaucoup de regrets.
C'était un peu la croisée des chemins pour les Verts. En se déplaà§ant à Rennes à dix journées de la fin du championnat, chez des Bretons qui comptaient six points de plus qu'eux, Loà¯c Perrin et les siens jouaient gros sur la pelouse d'un Roazhon Park à guichets fermés. Leurs derniers espoirs d'accrocher une qualification européenne pouvaient s'envoler en cas de mauvais résultat. Le match était très important, et ce sont les Rennais qui l'ont le mieux entamé, Stéphane Ruffier devant s'employer pour empàªcher Wahbi Khazri et Benjamin Bourigeaud d'ouvrir le score en première mi-temps. C'est contre le cours du jeu, sur un corner, que Neven Subotic permit à l'ASSE de rentrer aux vestiaires avec un but d'avance, mais l'avantage aurait pu àªtre plus conséquent pour les hommes de Jean-Louis Gasset si Jonathan Bamba et Rémy Cabella n'avaient pas vendangé un contre, le premier butant sur Tomas Koubek et le second, sur le renvoi, ratant complètement sa reprise.
Un coaching défensif qui ne s’imposait pas
En deuxième mi-temps, ce fut ensuite au tour de Mathieu Debuchy, d'une volée du gauche dans les nuages, de rater une balle de break. Puis à celui de Kévin Monnet-Paquet, qui trouva le moyen de tirer sur la barre alors que le but était grand ouvert. Et Rémy Cabella manqua le cadre, du gauche, peu avant l'égalisation d'Ismaà¯la Sarr. Une égalisation cruelle pour les Verts, qui peuvent se mordre les doigts d'avoir laissé filer une victoire qui leur tendait les bras. « On n'est pas assez tueurs », avait regretté Jean-Louis Gasset et Yann M'Vila avant la rencontre”¦ La prestation de l'ASSE à Rennes n'a fait que confirmer cette inefficacité devant le but. En l'absence de Robert Beric, malade, les Verts ont péché offensivement, alors màªme que Gasset leur avait beaucoup fait travailler les frappes, à l'entraà®nement. Reste que le coaching de Gasset à Rennes a pu interpeler. Très inspiré dans ses choix depuis son arrivée à Saint-Etienne, le coach à la casquette a sorti Jonathan Bamba et Romain Hamouma pour faire entrer Assane Diousse et Hernani. Deux attaquants remplacés par deux milieux de terrain, alors que l'ASSE avait le ballon. Résultat : les Verts, avec Cabella avant-centre dans le dernier quart d'heure, ont beaucoup reculé et ils ont fini par céder, alors que les Rennais n'étaient vraiment pas dans un bon soir, longtemps étouffés par la maitrise stéphanoise. Au final, les Verts peuvent se réjouir de la bonne tenue de la charnière Subotic-Perrin, montrée du doigt après le nul contre Dijon (2-2), du bon match du duo M'Vila-Selnaes, dominateur au milieu, ou d'avoir porté leur série d'invincibilité à 7 matches. Mais ce match nul, le troisième de rang pour eux, laisse un goût amer, car il y avait beaucoup mieux à faire à Rennes samedi soir.