Le débat de la semaine dans But! Saint-à‰tienne concerne le co-président de l'ASSE Roland Romeyer. Devait-il prendre un peu de recul à la tàªte des Verts ?
NON
« Il y a quelques jours, j’ai lu avec intéràªt une tribune de Parasar sur le site Poteaux-Carrés. Màªme si je ne partage pas l’intégralité de l’analyse que je trouve un peu à charge, une phrase que j’avais oublié m’a fait tilt concernant Roland Romeyer. Phrase prononcée par Frédéric Antonetti en janvier 2003 alors que les Verts étaient aux portes du National : « Nous devons désormais sauver le club et tous nous en aller ». Il y a deux dimensions dans cette sortie : savoir partir mais également faire en préambule le boulot. Concernant le départ (qui n’en est pas complètement un concernant Roland Romeyer), j’ai envie de dire qu’on sait ce qu’on a mais pas ce qu’on va trouver. Les supporters du LOSC étaient heureux de voir Michel Seydoux passer la main à plus ambitieux que lui. Aujourd’hui, sous Gérard Lopez, pas sûr que ceux-ci soit plus heureux. C’est tout à l’honneur des actuels dirigeants de l’ASSE de ne vouloir lâcher leur bébé qu’à des gens de confiance, de ne pas céder à la hâte et à la vindicte populaire. Je suis d’accord qu’à un moment donné, il faut du changement, un nouvel actionnaire pour redynamiser le club mais je préfère que les restructurations se fassent entre deux saisons et non en plein milieu. Roland Romeyer connait le climat stéphanois, les crises, le contexte… Frédéric Paquet n’en a pas l’ombre d’une idée. Je peux comprendre que le président soit fatigué d’àªtre en première ligne mais, en cycliste chevronné, il devrait savoir qu’on va d’abord jusqu’à la ligne d’arrivée avant de se reposer. Surtout dans une saison de transition aussi compliquée que celle-ci. »
Alexandre CORBOZ
OUI
« Non seulement Roland Romeyer se devait de prendre du recul, mais c'était devenu une obligation, un impératif. On connait son attachement au maillot, sa passion. Le président du Directoire a très mal vécu les déboires de son club fin 2017. Lors du match contre Monaco, on l'avait vu aux bords de la crise de nerfs, Julien Sablé l'empàªchant de pénétrer sur le terrain après l'expulsion de Stéphane Ruffier. En termes d'image, cette scène était terrible. Elle illustrait toute la détresse de l'homme, sa fatigue. Pour sa santé, Romeyer devait prendre du recul. Et pour le bien du club aussi. Depuis le départ de Vincent Tong-Cuong, c'est lui qui portait l'ASSE à bout de bras, et encore plus depuis la démission de Stéphane Tessier il y a deux ans et demi. A 72 ans, c'était trop. « Roro » en faisait trop. Ces derniers mois, certaines tensions étaient apparues avec Christophe Galtier, avec Oscar Garcia, et il était en première ligne dans le viseur des supporters, en particulier des Ultras. L'exécutif étant aujourd'hui à la charge de Frédéric Paquet, il va pouvoir retrouver la place qu'il occupait à son arrivée à la présidence. Ce qui me parait àªtre plus sage et raisonnable. »
Laurent HESS