Le successeur du Marseillais aura du pain sur la planche pour faire reverdir l'équipe.
Christophe Galtier nous l'avait confié en marge de sa conférence de presse, l'avant-veille de la venue du PSG : il avait senti ses troupes un peu démobilisées, à l'entraà®nement. Le match nul contre Bordeaux (2-2) avait été selon lui difficile à digérer, il avait anéanti les derniers espoirs stéphanois d'àªtre à nouveau européens l'an prochain et Galtier avait décidé après coup de rendre publique sa décision de quitter le club. Mais de là à imaginer une faillite comme celle de dimanche soir, il y avait tout de màªme un pas… Etrillée par le PSG (0-5), l'ASSE a donné une piteuse image d'elle-màªme pour son dernier rendez-vous de la saison à Geoffroy-Guichard. Cette défaite, la plus lourde de l'ère Galtier à domicile, est venue gâcher les adieux du Marseillais.
Le chantier est immense
« Galette » a été honoré comme il se devait. Les deux kops ont scandé son nom, il a eu droit à des banderoles de remerciement, à la médaille de la Ville de saint-Etienne, à des cadeaux de sa direction pour lui et son épouse venue le rejoindre sur la pelouse, à une lampe de mineur etc… Mais vu la punition infligée par le PSG, Galtier n'a pu apprécier ce dernier match « à sa juste valeur », comme il l'a lui-màªme dit. Son mandat va s'achever sur une triste note, avec cette saison sans Europe qui s'annonce, et ce sprint final complètement raté. Cette déroute parisienne montre que tout est à reconstruire chez les Verts. Pour l'attaque, ce n'est pas nouveau, mais on pouvait difficilement imaginer le milieu se faire autant manger par Paris, avec un Verratti qui s'est littéralement promené à Geoffroy-Guichard, et la défense prendre l'eau à ce point.
Dans ses cages, Ruffier s'en est agacé. Il y avait de quoi. Que de plots devant lui, que de joueurs dépassés, voire màªme résignés pour certains, tàªte basse sur la pelouse”¦ On n'ira pas jusqu'à écrire que Galtier a été lâché par les siens, ou qu'il laisse derrière lui un champ de ruine, mais le chantier s'annonce immense pour son successeur. Il y aura du boulot pour ramener l'ASSE dans les eaux où elle vient de naviguer ces cinq dernières saisons. Avec quels cadres, quels jeunes, quels moyens ? La place est bonne, ce n'est pas Galtier qui dira le contraire, mais bon courage, vraiment. A Romeyer et Caiazzo de ne pas se tromper dans leur choix, car il ne s'agirait pas que l'ASSE, qui finira entre la 7e et la 9e place cette bien triste saison, ne tombe encore plus bas. »
Laurent HESS
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ASSE : Les statistiques de Christophe Galtier par butfootballclubtv
