C’est hier soir, tard, que la France du football a appris le décès de Robert Herbin, entraà®neur légendaire de l’ASSE, parti à l’âge de 81 ans. Depuis, les réactions se multiplient, les Verts de la grande époque racontant leurs souvenirs du Sphinx à d’innombrables médias. Joueur de Robert Herbin, à la fin des années 70 et au début des années 80, l’ancien milieu de terrain, Jean-Franà§ois Larios, évoque ce matin le Sphinx comme peu le font.
Un témoignage rare accordé à nos confrères de l’Equipe. Extrait : ‘J’avais trois papas : mon père biologique, mon grand amour, Monsieur Jean Larqué et lui. Ces gens ont fait du bien à tout le monde. Voilà . J’ai perdu mon père. Un homme intelligent, affectueux, humain, respectueux, mélomane et philosophe. Quand j’ai appris cette triste nouvelle, j’ai dit à mon fils : ‘C’est toute ma vie qui part’ » Mais pas seulement.
‘A un moment donné, parler aux cons, à§a les enrichit. Et il n’en avait plus envie.’
C’est pratiquement toute l’AS Saint-à‰tienne qui part avec lui, après Roger Rocher et Pierre Garonnaire.Il ne restera qu’une légende. Parce que pour moi, c’est lui qui incarnait le mieux les Verts. Il adorait le club et il lui est resté fidèle. N’oubliez pas que Robert Herbin a été d’abord un grand joueur de l’AS Saint-à‰tienne. Son palmarès parle pour lui. Et vous savez, ce n’est jamais facile d’entraà®ner un club après en avoir été le joueur. Il y est pourtant magnifiquement parvenu. C’est rare, de voir un grand joueur devenir un grand entraà®neur. J’espère que ‘Roby’ n’a pas souffert. Si il s’était coupé du monde ? A un moment donné, parler aux cons, à§a les enrichit. Et il n’en avait plus envie. Il a préféré terminer ses jours dans son monde, entouré de ses chiens et bercé par sa musique. Sans déranger personne.’