Josuha Guilavogui, l’ancien joueur de l’ASSE aujourd’hui à Wolfsburg, a connu une blessure très dangereuse en ce début de saison.
A l’occasion d’un match de préparation avec Wolfsburg, l’ancien milieu des Verts a été victime d’une triple fracture de la sixième vertèbre. Dans les colonnes de l’Equipe, Guilavogui revient sur cet épisode où il a finalement échappé au pire. « C’est une blessure qui n’est pas classique en foot. C’est plutôt ce que connaissent les joueurs de rugby sur des plaquages cathédrale. Je suis tombé sur le coup, et, au moment de me relever, à§a a fait une contre-force avec l’adversaire. Il y a eu un point de collision qui a été pile-poil mon cou. Cela m’a provoqué une triple facture de la sixième vertèbre. Un sacré coup derrière la tàªte ! Les docteurs que j’ai vu au Portugal, en Allemagne et le docteur Morel à Lyon m’ont dit qu’à quelques centimètres près, c’était la chaise roulante. Je m’estime donc heureux ».
Bafé Gomis, un soutien de poids
Pour autant, malgré la gravité de sa blessure, Josuha Guilavogui a donc pris le parti de relativiser. Aidé par son ancien partenaire chez les Verts, Bafé Gomis, le milieu de Wolfsburg a trouvé la force de se remettre d’aplomb dans la foi. « Je ne suis pas un miraculé, j’ai eu beaucoup de chance, c’est tout. Je suis chrétien et je connais le sens du mot miraculé. Je suis simplement heureux de refaire du foot. Avec Bafé, après qu’il a signé son contrat à l’OM, on a affràªté un vol pour aller prier à Lourdes. J’ai emmené pon père et ma grand-mère. C’était la première fois pour moi. Quand vous voyez des gens handicapés mentaux ou physiques qui chantent des louanges à Dieu, c’est vraiment beau. Cela m’a donné la force de ne pas trop m’apitoyer sur mon sort ».
Guilavogui garde espoir de convaincre Deschamps
Guilavogui, désormais remis de cette blessure rare, a màªme eu l’occasion de reprendre à l’occasion d’un match amical. Les craintes ne sont toutefois pas complètement envolées. « J’ai rejoué récemment en amical. A un moment, je saute de la tàªte et pas l’adversaire. Je suis retombé sur le dos et je suis resté quelques secondes par terre. Je me suis dit : ‘Qu’est-ce qui se passe ? Tout est en ordre ?’ Le staff a retenu sa respiration sur le banc. Mais finalement, je n’ai eu aucune douleur ». Un retour finalement rassurant, donc, pour un joueur qui garde l’envie de convaincre de nouveau un certain Didier Deschamps à l’avenir. « J’ai encore bien du chemin à parcourir pour revenir en équipe de France. J’ai un moteur diesel et j’ai besoin de jouer. L’an passé, j’ai fait ma meilleure saison et je n’ai pas été rappelé, à§a prouve qu’il me manque quelque chose », estime Guilavogui.
Julien Pédebos