Il raconte.
C'est dans Le Progrès que ce supporter raconte l’incroyable enchaà®nement des événements survenus à son égard cet été. L'incompréhension et l'écoeurement semblent l'animer encore aujourd'hui trois mois et demi après les faits.
« Dans la position du chapardeur pris en flagrant délit de vol »
« J’avais pris mon appareil dans l’idée d’immortaliser le public et les supporters. J’ai pris à la volée quelques clichés d’une travée, sans cadrage particulier. Me reprochant d’avoir pris des membres de sa famille, un spectateur situé derrière moi m’a invectivé et hurlé à la police. En quelques instants, les vigiles du stade m’ont extrait des gradins en direction du PC sécurité. Je me suis retrouvé dans la position du chapardeur pris en flagrant délit de vol dans un supermarché, explique l'homme en question, supporters des Verts. J’ai été contraint, manu militari, à traverser tout le stade au moment où celui-ci se vidait, sous le regard réprobateur et à la fois inquiet des nombreux spectateurs encore présents. Les vigiles m’ont arraché des mains mon appareil. J’ai ensuite été placé à l’isolement pendant une heure, seul, dans une pièce avec un policier en faction devant la porte. À aucun moment on n’est venu me demander des explications. Ce n’est qu’à l’arrivée d’un officier de police judiciaire, qui s’est tout de suite rendu compte de l’absurdité des accusations portées, que j’ai enfin été libéré. J’ai été accusé à tort, et à aucun moment on ne m’a laissé la possibilité de m’expliquer. »
L'intéressé précise enfin n’avoir reà§u aucune excuse de la part des vigiles concernés par cette histoire surprenante.
Julien Perez