Angleterre

ASSE : Et si les Verts arrêtaient de croire à la malédiction Ibrahimovic ?

Demain soir, au Parc des Princes, l’AS Saint-Etienne affronte le Paris Saint-Germain.

Par
But ! Football Club
8 septembre 2016

Un déplacement compliqué. Depuis toujours…

Les supporters des Verts peuvent donc àªtre sereins. Et se dire que demain, au Parc des Princes, leur équipe préférée va nécessairement ramener un petit quelque chose de son déplacement dans la capitale. Comment, d’ailleurs, ne pas en àªtre convaincu puisque tout le monde le dit ! A longueur de colonnes, dans vos journaux ou encore sur Internet, le màªme constat, la màªme analyse, aussi simpliste qu’aberrante : le bourreau Ibrahimovic n’est plus là , les Verts n’ont rien à craindre.

Certes, l’attaquant suédois a toujours aimé marquer contre les Stéphanois. 14 buts au total. Mais il suffit, plus simplement, d’avoir vu les rencontres entre le PSG et l’ASSE ces dernières années, au Parc comme à Geoffroy-Guichard, pour avoir une toute autre analyse. Qui, elle, tient d’avantage du jeu et de la tactique, que du nombre de buts d’un attaquant hors-norme. Comme (trop) d’équipes du championnat de France, les Verts n’ont jamais affronté le PSG pour gagner. Mais surtout pour ne pas perdre. Résultat ? 9 joueurs derrière, un homme perdu devant, et l’envie de regarder le ballon circuler sans se créer la moindre occasion de but. Pour les milieux de terrain et la défense de l’ASSE, c’est à chaque fois un cauchemar. Màªme Stéphane Ruffier, si souvent irréprochable, a parfois précipité la chute de son équipe au prix d’une mémorable boulette un soir d’été (buts contre son camp).

A laisser jouer Di Maria, Lucas, Verratti ou d’autres, c’est Edinson Cavani qui achèvera le travail

On commence à le savoir, le PSG est perturbé dès lors qu’il affronte une équipe qui joue haut et contrecarre son organisation. Schéma, ô combien difficile à tenir, parfaitement mis en place par les Monégasques il y a 15 jours, mais que n’a jamais privilégié Christophe Galtier, l’entraà®neur de l’ASSE. Avec sa kyrielle de talents, et ses joueurs techniques capables d’illuminer le jeu en un seul geste, le PSG n’a donc jamais eu trop de mal à multiplier les occasions et ainsi permettre à Zlatan de se mettre en évidence face aux Verts. L’attaquant suédois, et il serait également bon de le rappeler, qui a principalement marqué sur pénaltys ou achevé le travail dans la surface de réparation.

Demain soir, et il n’est plus question d’Ibra, l’ASSE devra avant tout jouer (haut) pour ne pas sombrer. Croire en son potentiel offensif et ne pas bétonner quatre-vingt dix minutes durant. Car à laisser jouer Di Maria, Lucas, Verratti ou d’autres, c’est Edinson Cavani (peut-àªtre mis au repos demain par Emery) qui achèvera le travail de ses coéquipiers. Et vous verrez, il faudra cette fois attendre le départ du PSG de l’Uruguayen pour que les observateurs nous assurent que les Verts n’ont plus rien à craindre de leur venue au Parc des Princes. Un comble.

B.D.