Jusqu'à la rencontre de Montpellier dimanche, chaque match officiel disputé par l'AS Saint-Etienne présentait son lot de tracasseries pour Christophe Galtier. Un vrai problème de club européen.
Comme la saison passée, l'AS Saint-Etienne souffre dans sa chair de l'accumulation des blessures ”¦ Mais, cette année, les soucis arrivent beaucoup plus vite à Christophe Galtier. Màªme si l'on retire de la liste Yohan Mollo, le grand blessé diplomatique du moment, le coach ligérien a déjà dû faire face ce week-end à un groupe amputé de huit éléments. A Bryan Dabo, touché à la cheville face à l'AEK Athènes en Grèce et plâtré pour un mois, est venu s'ajouter l'autre recrue Cheikh M'Bengué, claqué à Bordeaux, Alexander Sà¶derlund et Benjamin Corgnet, victimes de soucis musculaires récurrents et donc Romain Hamouma, touché au mollet à Jérusalem. Cinq absents dont une belle partie de titulaires potentiels.
Galtier”¯: «”¯Mon staff médical et mon préparateur sont très bons”¯»
Forcément, cela fait beaucoup d'interrogations du côté des supporters, lesquels n'ont cessé de voir l'infirmerie afficher des va-et-vient l'an passé. Des explications, il y en a des dizaines. Dans ce genre de moment, c'est souvent le médecin du club et son préparateur physique qui sont sous le feu des critiques. Conscient de cet état de fait, Christophe Galtier est d'ores et déjà monté au front pour dédouaner Thierry Cotte (préparateur) ou Tarak Bouzaabia (médecin). «”¯Mon staff médical est très bon, mon préparateur physique est très bon. Cheikh M'Bengué est arrivé et n'a pas fait de préparation tronquée pour jouer plus vite. Pourtant, il s'est blessé au bout de six minutes. Il n'était pas en état de fatigue. On n'avait pas forcé avec lui. Bryan Dabo a été victime d'un accident. Pour Romain Hamouma et Benjamin Corgnet, on connait leurs soucis récurrents », assure le technicien stéphanois, qui s'agace aussi qu'on parle d'une malédiction sur les recrues en incluant les soucis connus par Robert Béric, Oussama Tannane ou encore Alexander Sà¶derlund quelques semaines seulement après leurs arrivées à Saint-Etienne”¯: «”¯J'ai entendu à§a”¯mais à l'heure où le Mercato n'est pas fini et qu'il va peut-àªtre s'accélérer, on ne va pas commencer à parler de malédictions sur ceux qui arrivent.”¯»
L'Europe, un vrai facteur aggravant
Si interrogation il y a réellement sur la problématique des blessés, elle porte sur plusieurs facteurs et ce n'est pas forcément le staff qui doit àªtre montré du doigt. Tout d'abord, il y a le calendrier et l'exigence de résultats. L'ASSE souffre surtout de blessures depuis que son équipe fanion joue tous les trois jours. Un problème commun à de nombreux grands clubs par le passé comme Arsenal ou comme le rival lyonnais qui a souvent eu la primeur du titre de «”¯champion des brancards”¯» lorsque Claude Puel était le coach principal. Quand on doit àªtre performant dès le mois d'août, on adapte la préparation en conséquence”¦ Avec plus d'intensité sur les entraà®nements de début de saison. A Saint-Etienne, le travail du mois de juillet a été lourd et cela peut expliquer les quelques pépins musculaires. Après, il y a aussi le facteur chance car, comme l'a souligné Christophe Galtier, Bryan Dabo ne s'est pas blessé tout seul. En Coupe d'Europe, avec la pression du public, les adversaires européens ont souvent tendance à durcir le jeu et cela peut conduire à quelques bobos. Enfin, et c'est un facteur non négligeable en cette période de l'année, la chaleur et la longueur des déplacements peuvent àªtre aggravants. Depuis son premier match officiel, l'ASSE a déjà parcouru plus de 12”¯300 kilomètres en seulement quatre déplacements (Athènes, Hartberg, Bordeaux, Jérusalem), avec tous ce que cela peut engendrer en fatigue accumulée.
Alexandre CORBOZ
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