Interrogé par L’à‰quipe, Luc Dayan estime que le RC Lens et le LOSC sont de parfaits exemples des difficultés des clubs franà§ais à trouver des investisseurs.
On ne cesse de l’entendre, le football franà§ais est en crise sur le plan économique. Les coûts de fonctionnement ou l’imposition élevée sont autant d’arguments avancés par les dirigeants des clubs professionnels pour justifier leur gestion a minima, voire leur désir de vente.
‘Seydoux cherche à sortir de Lille depuis des années’
Spécialiste de ce dossier pour avoir par exemple assuré l’intérim à la présidence du RC Lens avant l’arrivée d’Hafiz Mammadov durant l’été 2013, Luc Dayan prend ce matin, dans L’à‰quipe, la situation du président du LOSC Michel Seydoux comme exemple de ces difficultés.
‘Depuis deux ou trois ans, tout le monde est en quàªte d’investisseurs étrangers. Au moins les trois quarts des clubs franà§ais sont en vente. Mais c’est très compliqué de céder sa participation. Demandez à Michel Seydoux, qui cherche à sortir de Lille depuis des années.’
‘Quand on voit ce qui s’est passé à Lens…’
Problème, confier un club à un repreneur étranger comporte un risque d’instabilité. La fin de parcours calamiteuse de l’homme d’affaire azéri Hafiz Mammadov au RC Lens est là pour le rappeler.
‘Un actionnaire étranger peut décider d’arràªter sans trop de gàªne. Il a moins d’intéràªts indirects qu’un chef d’entreprise local, qui a un nom. Michel Seydoux ne peut pas partir de Lille du jour au lendemain. Il doit assumer. Quand on voit ce qui s’est passé avec l'Azerbaà¯djan à Lens… C’est incroyable. Le repreneur a mis 20 millions d’euros, puis a complètement abandonné le club. Vous n’avez aucune prise. Mais tous les étrangers ne sont pas irresponsables.’
On retiendra tout de màªme que la stabilité du LOSC est davantage assurée avec Seydoux. Quant au RC Lens, il semble avoir retrouvé avec la société Solférino un actionnaire solide. Pourvu que à§a dure…
Sylvain Opair