Il était attendu, plus que n’importe quel autre joueur sur la pelouse. Parce qu’une victoire du Portugal avec un grand CR7 était la garantie de le voir soulever le Ballon d’Or, dans six mois. Parce qu’après la victoire en Ligue des champions, Cristiano Ronaldo pouvait définitivement mettre l’Europe à ses pieds. Parce que son grand rival Lionel Messi a failli dans sa compétition internationale estivale à lui, s’inclinant en finale de la Copa América, tir au but loupé en prime, le tout avant une retraite internationale fracassante.
Payet l’a blessé au bout de 8 minutes
Bref, Cristiano Ronaldo avait tout pour faire définitivement pencher la balance de son côté, sauf que ses chances de briller se sont écroulées au bout de 8 minutes. Non pas au bout de 24 minutes, quand CR7 s’est allongé sur la pelouse du Stade de France après avoir balancé son brassard de capitaine à terre, mais 16 minutes plus tôt, quand Dimitri Payet, au terme d’un contact rugueux mais licite, a touché au genou un Cristiano Ronaldo qui a mis un quart d’heure avant d’entendre raison.
La rage puis les larmes
Il a d’abord boité très bas, cherchant du regard de quoi de rassurer sur son banc. Il a ensuite pleuré, pensant céder sa place au bout d’un quart d’heure de jeu. Il est finalement revenu strappé, pour montrer qu’une fois de plus avec lui, le mental est plus important que tout. Mais à la 24e minute, celui qui est souvent décrit comme une machine est redevenu humain, exprimant sa rage avant de laisser éclater sa tristesse. En larmes sur sa civière, le Portugais savait que la malchance l’avait privé d’une occasion en or de marquer l’Histoire. Ce qui le motive pourtant plus que tout…
Julien Pédebos