Vice président de l’UNFP, Sylvain Kastendeuch a évoqué pour ‘Ouest-France’ l’accord négocié entre les clubs et le syndicat des joueurs pour une réduction provisoire des salaires afin de faire face à la crise du coronavirus. Après deux semaines de discussions, l’accord trouvé prévoit une baisse progressive des salaires allant de 20 à 50% pour les salaires de joueurs dépassant les 10 000€.
S’il est heureux d’avoir trouvé un accord qui devrait permettre de sauver les clubs de Ligue 1 – Ligue 2 (qui doit cependant àªtre validé par L’Etat), l’ancien défenseur du FC Metz ne veut pas que la crise sanitaire actuelle ne serve à masquer les erreurs des clubs sous couvert d’une baisse de salaires sur les contrats existant.
« On est vigilant sur tout à§a »
Kastendeuch prévient : « Pour le coup, cet accord est équilibré. Il doit préserver des décisions brutales des actionnaires. Effectivement, un grand nombre de clubs ont touché la part principale des droits télé. Il ne faudrait pas que des actionnaires cherchent à rattraper des mauvaises gestions en sabrant la masse salariale. On est vigilant sur tout à§a. Il existe à ce jour un bon esprit et il faut que à§a dure ».
Pour autant, l’UNFP ne s’opposera pas si certains clubs décident d’aller plus loin et que les joueurs l’accepte : « On a donné un cadre aux joueurs. Cet accord reste une préconisation et n'a pas valeur d'obligation. Ce sera aux joueurs de l'accepter ou pas, puis de négocier directement avec leur club. On a le sentiment d'avoir sécurisé ces négociations en fixant un cadre ». Si les joueurs récupèreront en grande partie leur mise à l’issue de la saison, le manque à gagner pourrait quand màªme s’élever à 30% chez certains gros salaires du championnat.