France – Islande (5-2) : Dimitri Payet, plus discret mais toujours efficace

Mais encore efficace.

Au terme de l’aventure, lorsque l’équipe de France achèvera son Euro 2016 dans la peau du vainqueur, du finaliste ou du simple demi-finaliste, les supporters des Bleus se souviendront assurément des matches de Dimitri Payet. De ses deux buts contre la Roumanie et l’Albanie, de cette aisance technique et de sa faculté à bonifier les ballons. Peu probable, en revanche, que le France-Islande de ce soir figure dans les souvenirs les plus marquants. Certes, Dimitri Payet s’est illustré en marquant le troisième but des Bleus (43e), d’une jolie frappe du pied gauche. Certes, lui et ses partenaires ont réalisé 45 minutes de ràªve en se qualifiant pour les demi-finales avant màªme d’entamer la seconde période (4-0).

Reste que le milieu de terrain de West Ham a été plus discret et, parfois, plus brouillon. Eclipsé sur son côté gauche par Blaise Matuidi, auteur d’un match remarquable, et jouant (sans doute) trop bas pour apporter plus sur le plan offensif. Payet, au cours des 45 premières minutes, a perdu des un-contre-un (13e, 27e), a rarement dézoné (19e) et a màªme effectué le mauvais choix (37e) lorsqu’il oublie Sissoko, seul à droite, pour retrouver Giroud plein centre. A son crédit, toutefois, une belle inspiration et une parfaite passe en retrait pour Blaise Matuidi (38e).

En seconde période, avant qu’il ne quitte ses partenaires à la 80e minute, le Réunionnais a une fois encore alterné le bon et le moins bon. Une somptueuse roulette au retour des vestiaires (46e) et un sublime coup-franc travaillé pour le cinquième but d’Olivier Giroud (59e). Mais de mauvais choix dans le dernier geste (61,71e) comme le lui a d’ailleurs reproché Didier Deschamps. Un but, une passe décisive, la note de Payet mérite largement la moyenne. On attendra l’Allemagne, en demi-finale jeudi à Marseille, pour évoquer l’excellence. Et voir si le milieu de terrain des Bleus marche toujours sue l’eau face à un grand d’Europe.

B.D.