Depuis le début de l’Euro 2016, Cristiano Ronaldo a été très critiqué. Et ce n’est pas sa prestation hier soir face à la Croatie (0-1 a.p.), malgré la qualification de son équipe pour les quarts de finale, qui va redorer le blason de l’attaquant portugais. Mais alors que son manque d’efficacité face à l’Autriche au premier tour avait été justement pointé du doigt, l’ailier du Real Madrid nous semble tout de màªme avoir quelques circonstances atténuantes. Et si le joueur de 31 ans était plus victime que coupable ?
Une équipe qui pense d’abord à défendre
Dominateur face à l’Islande (1-1) et l’Autriche (0-0) au premier tour, le Portugal a laissé l’initiative du jeu à la Croatie durant la majeure partie de la rencontre de samedi. La faute, peut-àªtre, à ces trois buts encaissés trois jours plus tôt contre la Hongrie (3-3). La friabilité de la défense à conduit le sélectionneur Fernando Santos à aligner José Fonte plutôt que Ricardo Carvalho. Mais de faà§on plus large, c’est toute la mentalité de l’équipe qui a semblé affectée, l’objectif étant visiblement de ne pas encaisser de but avant de penser à en marquer. Une prudence que CR7, seul devant, paie évidemment au prix fort.
Un poste qui ne lui va pas
La qualification miraculeuse de la Selecà§ao va offrir un peu de répit à Fernando Santos. Mais si son équipe enchaà®ne les prestations aussi médiocres, les choix du technicien vont forcément àªtre discutés, notamment celui d’aligner Cristiano Ronaldo au poste d’avant-centre. Le triple Ballon d’or possède l’un des démarrages les plus impressionnants de la planète ; encore lui faut-il de l’espace. C’est gâcher son talent que d’obliger CR7 à attendre les ballons aux seize mètres comme un vulgaire Andy Carroll. Le placement d’André Gomes et la non-titularisation de Renato Sanches ne l’aident pas non plus.
Des partenaires moins bons qu’au Real Madrid
On pourrait appeler cela le syndrome Zlatan Ibrahimovic. Auteur d’une saison remarquable sous le maillot du PSG, le géant a erré comme une âme en peine sur le front de l’attaque suédoise durant cet Euro, attendant désespéramment les ‘galettes’ dont Angel Di Maria ou Marco Verratti l’abreuvent dans la capitale. Moins bien entouré avec le Portugal qu’au Real Madrid, Cristiano Ronaldo est lui aussi pénalisé par les limites techniques de certains partenaires évoluant à Southampton, au Sporting ou au VfL Wolfsburg. La qualité de centre de Cedric Soares contre la Croatie laissait franchement à désirer…
Sylvain Opair