Euro 2016 : l'Italie surprend la Belgique (2-0), les Tops, les Flops

La Squaddra prend déjà une option dans ce groupe de la mort avec la Suède et l'Irlande.

Comme souvent lorsqu'elle n'est pas attendue, l'Italie a montré qu'elle avait du répondant en dominant la Belgique, pourtant favorite de ce groupe E (2-0), au terme d'une partie tactique dans un premier temps, rythmée et indécise par la suite.

Giaccherini déride le match

Durant le premier acte, on a eu le droit à un vrai round d'observation entre les deux équipes. Sur la première demi-heure, pas grand chose à se mettre sous la dent à l'exception d'une frappe lointaine de Nainggolan boxée en corner par Buffon. Consciencieuse et organisée défensivement, la Squaddra Azzura marque sur sa première situation. Sur un long ballon de Bonucci, Alderweireld se déchire. Après un contrôle parfait, le “petit” Giaccherini en profite pour tromper Courtois en face-à -face (1-0, 32e). Dans la foulée, l'Italie tente d'enfoncer le coup mais ni Candreva, qui bute sur le gardien de Chelsea (34e), ni Pellè qui manque sa tàªte dans une position idéale (37e), ne parviennent à inscrire le but du 2-0.

L'Italie plie mais ne rompt pas

Au retour des vestiaires, à§a s'anime un peu. A la 53e minute, De Bruyne lance idéalement Lukaku, qui manque de peu le cadre dans son duel avec Buffon (53e). Réponse de Pellè, de la tàªte, qui oblige Courtois à une grosse parade (54e). Invisible jusqu'alors, Hazard sollicite pour la première fois Buffon (56e). Acculés sur leur but, les Italiens répondent pas une défense parfaite, parfois roublarde et mise sur les contre-attaques. Les Belges tentent de mettre du rythme, de passer en un contre un mais se cassent les dents. Buffon règne dans les airs. Martens, rentré en jeu à la place de Naingollan est obligé de tenter de loin, voir de très loin. Les corners se multiplient. Sur un second ballon, Origi, remplaà§ant de Lukaku, manque une occasion en or (82e). Quelques minutes plus tard, Immobile croit délivrer les siens mais sa frappe puissante et lointaine est claquée par Courtois (84e). A la 89e minute, Buffon est tout heureux de récupérer dans ses gants un ballon cafouillé par Fellaini. Dans les arràªts de jeu, la délivrance intervient finalement par Graziano Pellè d’une volée puissance sur un caviard de Candreva (93e). La Squaddra s'impose ”¦ à l'Italienne.

Notre Top 3 :

1. Emanuele Giaccherini (Italie)

Pràªté par Sunderland à Bologne, le petit milieu de terrain était partout, souvent disponible pour ses partenaires, important dans les replis comme lors de son retour sur De Bruyne (41e) et surtout auteur de l'enchaà®nement parfait sur le but du match (33e).

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2. Leonardo Bonucci (Italie)

Bonucci cisaille et prend des cartons quand il est battu (devant Origi, 77e) mais le défenseur de la Juventus de Turin est aussi régulièrement décisif. Solide et appliqué, l'intéressé a délivré une caresse de passe décisive sur le but de Giaccherini.

3. Antonio Candreva (Italie)

On aurait pu parler de la défense ou de l'increvable Buffon, impeccable, mais comme on aime les joueurs percuttants, on ne pouvait pas passer à côté du bon match du joueur de la Lazio. Face à ses crochets et la qualité de ses centres, Verthongen a souffert. Techniquement, ce fut l'un des tous meilleurs italiens et quel délice délivré à Pellè sur le 2-0.

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Notre Flop 3 :

1. Toby Alderweireld (Belgique)

Sans son improbable erreur sur le but de Giaccherini, cela aurait sans doute fait 0-0. Le stoppeur de Tottenham s'est vu trop facile. A ce niveau, à§a ne pardonne pas.

2. Romelu Lukaku (Belgique)

Sorti sous les sifflets du peuple belge à la 73e minute, le colosse d'Everton n'aura pas été très adroit. Sa seule véritable occasion (53e), il l'a expédié au dessus du but de Buffon.

3. Eden Hazard (Belgique)

A l'instar de ses prestations à Chelsea, on a vu un intermittent du spectacle. Décevant durant 45 minutes, mieux ensuite mais incapable de faire de décisions.

L'histoire qu'on aurait pu prédire à l'avance : Hazard bloqué par le verrou italien

Eden Hazard ne brille jamais dans les gros matches. La triple lame italienne Barzagli, Bonucci, Chiellini n'était clairement pas faite pour lui. Eteinte lors du premier acte, la star de Chelsea – capitaine des Diables Rouges – s'est réveillée en deuxième période. L'ancien Lillois a percuté, provoqué, frappé de loin mais à chaque fois il y avait un pied, un tacle, une tàªte, un tirage de maillot pour contre-carré ses plans.

La stat du match : 1972

Le Belgique n'a plus battu l'Italie en compétition officielle depuis mai 1972. La série continue pour ce qui est aujourd'hui la 2e nation mondiale”¦

L'image du match :

On a beaucoup parlé de supporters et de bagarres depuis le début de l'Euro. Cet Italie – Belgique à Lyon s'est passé sous les meilleures hospices. Entre rivaux mais surtout entre gentlemen.

L'insolite du match : Conte, la blessure bàªte

Conte partira de la Squaddra à l'issue de la compétition pour rejoindre Eden Hazard à l'issue de l'Euro, son staff lui a déjà laissé un petit souvenir en lui démontant le nez après le but de Giaccherini. Involontaire mais sanglant…

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Alexandre CORBOZ, au Parc Olympique Lyonnais.