Le bilan comptable :
8e de Ligue 1 avec un match en moins, 26 points (+2)
7e attaque (27 buts)
11e défense (25 buts encaissés)
Coupe de la Ligue : qualifié pour les quarts de finale
Europa League : qualifié pour les 16e de finale
La note du début de saison : 12/20
Le bilan des Rouge et Noir sur la première partie de saison s’est franchement embelli d’un coup en décembre après la nomination sur le banc de Julien Stephan à la place de Sabri Lamouchi. Jusqu’à là , Rennes brillait surtout pas son inconstance. Déception en Ligue 1 englué dans la deuxième partie de classement. Déception européenne battu trois fois de suite par Astana puis Kiev (deux fois) dans un groupe largement à portée.
Depuis l’arrivée du fils de Guy Stephan en coach numéro 1 et le retour d’Hatem Ben Arfa au premier plan, on est sur un sans-faute (5 matches, 5 victoires). Les Bretons se sont màªme offerts le luxe d’aller taper l’OL à Lyon (2-0) et de remporter le derby breton en Coupe de la Ligue après avoir retourné le Nantes de « coach Vahid » (2-1). Une série prometteuse qui demande confirmation en 2019 avec le retour de la Coupe d’Europe au Roazhon Park et l’affrontement compliqué face au Bétis Séville.
Le Top : Ismaà¯la Sarr
A l’image de son club et de certains de ses coéquipiers (Ben Arfa, Grenier en tàªte), le Sénégalais est irrégulier dans ses performances. Mais quand il est en confiance, l’ancien Messin est un joueur d’exception. En Coupe d’Europe, il l’a montré à plusieurs reprises, notamment face à Astana lors du match décisif (doublé). En Ligue 1, il est tout simplement le meilleur buteur du club (5 réalisations). Désigné dans l’équipe-type des révélations de l’UEFA Europa League, le feu-follet rennais fait déjà fantasmer les Anglais. Rennes, qui avait cassé sa tirelire pour l’accueillir il y a un an et demi (17 M€), devrait réaliser une belle plus-value.
Le Flop : Mbaye Niang
Son arrivée en pràªt avec option d’achat en provenance du Torino donnait l’impression que les Rennais avaient cédé à un mouvement de panique le dernier jour du Mercato d’été. Ses performances et son temps de jeu – que ce soit sous Sabri Lamouchi ou Julien Stephan – ne le démentent malheureusement pas. Sur les premiers mois de la saison, l’ancien Milanais est apparu 18 fois pour seulement 808 minutes, 1 buts et 2 passes décisives. Selon certaines indiscrétions, la direction rennaise songerait màªme à le renvoyer à l’expéditeur dès janvier, c’est dire…
Le moment fort : le 13 décembre, le Roazhon a rugi pour l’Europe
Qui aurait pu imaginer un tel dénouement après la défaite rennais (3-1) à Kiev le 8 novembre ? Ce soir-là , Rennes était aux portes de l’élimination en Europa League. Puis l’impensable s’est produit le 29 novembre avec la victoire des Ukrainiens contre Astana au Kazakhstan et le succès dans le màªme temps de Rennes en République Tchèque.
Le 13 décembre, le Stade jouait donc une finale européenne chez lui face à Astana. Généralement, dès qu’on parle de « finale », les jambes bretonnes tremblent mais ce jour-là , ce ne fut pas le cas. La décision se fait en deuxième période grâce au talent d’Ismaà¯la Sarr. Le Sénégalais obtient d’abord un penalty et est à l’affût pour reprendre après l’échec de Benjamin Bourigeaud (68e) puis il décoche une frappe sublime pour délivrer le Roazhon Park (73e). Une communion incroyable.
Le chiffre : 1
Pour la première fois de son histoire, le Stade Rennais a remporté un match de phase de groupe d’Europa League. C’était le 20 septembre dernier face au FK Jablonec (2-1). Cet exploit, les Bretons l’ont màªme renouvelé trois fois pour aller chercher, pour la première fois également, une qualification pour les 16e de finale de la compétition. Certes, il faudra se défaire d’une montagne avec le Bétis Séville mais qui sait…
Alexandre CORBOZ