Certains joueurs explosent rapidement au plus haut niveau, d’autres ont besoin de gravir les échelons à leur propre rythme. Romain Bayard appartient à cette seconde catégorie. Ses débuts au centre de formation du FC Sochaux, l’un des plus performants de l’Hexagone, auraient dû lui garantir un accès direct vers le monde pro. Mais l’ailier n’a jamais franchi le cap de la réserve, malgré quelques séances d’entraà®nement aux côtés de l’équipe première.
Non prolongé en 2013, Bayard passe deux mois à Belfort avant de retourner chez ses parents. Sa carrière semble alors compromise. C’est à Choisy-le-Bac (Oise) que l’ailier va renaà®tre au football. En deux saisons ponctuées de 18 buts en 36 apparitions, l’ancien Sochalien hisse sa formation de la Division d’Honneur à la CFA 2. à‰lu meilleur joueur du groupe D l’an passé, le Picard rallie Dunkerque en juin et y brille (3 buts, 4 passes décisives).
Petit mais rapide
Ses 167 centimètres donnent une idée précise du style de jeu de Romain Bayard. Ailier gauche la plupart du temps, le numéro 7 se décrit sur le site de l’USLD comme un joueur ‘rapide et technique’. Ce ne sont pas les défenseurs adverses qui le contrediront : doté d’un démarrage supersonique, très vif sur ses appuis, l’attaquant de 22 ans est capable, sur un seul appel ou en éliminant son vis-à -vis, d’ouvrir un espace énorme devant lui.
Màªme si sa polyvalence l’amène parfois à évoluer dans l’axe, en soutien d’un avant-centre, Bayard brille surtout sur le flanc gauche. Son profil d’accélérateur ferait du bien au RC Lens, qui manque justement de véritables ailiers, Pablo Chavarria et Mathias Autret étant plutôt des joueurs axiaux positionnés sur un côté. Malgré ses 3 buts cette saison, tous du gauche, Bayard avoue cependant devoir progresser ‘dans le dernier geste et le travail défensif’.
Le plus beau but de Bayard cette saison, après une belle action collective contre Sedan :