L'à‰quipe consacre une bonne partie de son édition du jour à évoquer l'impact de la crise sanitaire liée au coronavirus sur les clubs de Ligue 1. Ces derniers sont ainsi rangés dans différentes catégories, de ceux qui devraient s'en tirer sans trop de dégâts à ceux pour qui la disette sportive sera catastrophique sur le plan financier. Comme l'OM et l'ASSE, les Girondins de Bordeaux font partie de la catégorie « risques très élevés. »
« Ce danger se double de la nature de leur actionnaire, King Street, un fonds d'investissement qui peut àªtre particulièrement secoué actuellement, assure le quotidien sportif. Ces sociétés sont en train de faire le ménage, surtout pour celles qui sont américaines. Ce qui n'est pas essentiel et rentable peut-àªtre vite balayé actuellement. C'est le cas de Bordeaux, qui perdait 55 M€, hors mutations, dans son dernier compte de résultats. »
« En termes de droits télé, de sponsors et de revenus, ce qui se passe ne nous aide pas », constate un dirigeant bordelais. « Bordeaux a un actionnaire avec les reins solides, rassure-t-on dans les hautes sphères du club. S'ils veulent, ils peuvent. » En cas de dépôt de bilan, les Girondins tomberaient entre les mains de Fortress, qui avait pràªté 80 M€ au moment du rachat à M6. Un scénario qui ne semble pas du tout redouté en interne. « Il faut réfléchir à comment faire évoluer toute notre stratégie en prévision d'un scénario qui est aujourd'hui imprévisible », résume Eduardo Macia.