Au travers d’une conférence presse, débutée aujourd’hui à 16 heures, le président de la Fédération Franà§aise de Football, Noël Le Graët, a enfin annoncé ce que tout le monde imaginait : la suspension de l’attaquant Karim Benzema chez les Bleus. L’avant-centre du Real Madrid ne portera plus le maillot tricolore, jusqu’à ce que de nouveaux événements, et sans doute judiciaires, interviennent.
Pas de durée de suspension. Seule constante dans ce triste dossier, qui n’a pas fini d’écorner l’image du football franà§ais, le volet judiciaire et les faits qui sont reprochés à Karim Benzema. Le 5 novembre dernier, l’ancien attaquant de l’Olympique Lyonnais était mis en examen dans l’affaire dite de la Sextape dont son partenaire chez les Bleus, Mathieu Valbuena, est la victime. Le motif ? Complicité de tentative de chantage. Depuis, pas un jour sans que l’affaire s’étale à la Une des journaux. Avec le président de la Fédération, Noël Le Graët, qui, longtemps, a tenu à défendre Benzema contre vents et marées. ‘On a quelqu'un qui est quand màªme présumé innocent. En ce qui me concerne, je n'aime pas la justice médiatique.’
Calamiteuse communication
Les fans de football ont par la suite, toujours dans la presse, eu droit à la retranscription des écoutes téléphoniques, et notamment celles entre Karim Benzema et son ami de longue date, Karim Zenati, également mis en examen dans ce dossier. Puis, pour couronner le tout, un entretien accordé au Monde par Mathieu Valbuena au cours duquel le milieu de terrain de l’Olympique Lyonnais laissait entendre que Benzema l’avait bel et bien incité à payer pour que la sextape ne soit pas diffusée. C’est d’ailleurs au lendemain de cet entretien que la Fédération Franà§aise de Football décidait de se porter partie civile. Karim Benzema avait certes tenté, dans un entretien accordé à TF1 au début du mois de décembre, de rétablir certaines vérités. Insistant sur le fait qu’il n’était pas coupable et qu’il souhaitait retourner en équipe de France pour remporter l’Euro 2016 avec Mathieu Valbuena.
La Fédération en a donc décidé autrement. A deux jours du tirage au sort de l’Euro 2016, prévu en grandes pompes samedi soir, le président Noël Le Graët voulait sans doute se retirer un poids. Qui ne remettra pourtant pas en cause sa calamiteuse communication dans toute cette affaire et la mauvaise image que les Franà§ais auront encore et toujours de leurs propres joueurs…
