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Divers

Attentats de Paris : les mots très forts de Pierre Ménès sur le rôle du sport

Souvent critiqué, le sport a, selon Pierre Ménès, montré le bon exemple en cette période de deuil.

C’est une chronique évidemment particulière que Pierre Ménès a rédigée pour le quotidien Direct Matin ce vendredi. Une semaine après les attaques meurtrières qui ont frappé Paris et Saint-Denis, le consultant applaudit les nombreux et touchants hommages adressés par le monde du sport à la France.

Les marques de solidarité resteront, elles aussi, dans l'Histoire. On pense à ce footballeur américain de l'équipe de l'armée US entrant au sprint sur la ­pelouse drapeau tricolore au vent. On pense aux bouleversantes Marseillaise à Los Angeles ou à New York avant des rencontres de NBA. On pense aux ­Ultras marseillais oubliant leur habituel conflit avec Paris pour déployer cette émouvante banderole, ‘Nous sommes Paris’. On pense à ce footeux de Serie B italienne, Leonardo Morosini de Brescia, venant célébrer son but en larmes en embrassant le drapeau franà§ais. On pense aux joueurs d'Agen chantant a capella la Marseillaise avant leur match de Challenge Cup. Et bien sûr, on pense à l'incroyable public du stade de Wembley chantant avec ferveur une Marseillaise dont j'ai toujours du mal à me remettre. Sans oublier cette minute de silence si belle, si profonde.

On pense à l'incroyable public du stade de Wembley chantant avec ferveur une Marseillaise dont j'ai toujours du mal à me remettre

Le trublion du Canal Football Club explique ensuite pourquoi, à ses yeux, les autorités ont eu raison de maintenir la 14e journée de Ligue 1 et la 15e de Ligue 2, qui se disputeront ce weekend. Aux yeux du journaliste, le sport reste un moyen unique de fédérer et de relever la tàªte.

Le sport a été beau, le sport a été grand. On peut me dire que c'est la moindre des choses dans de telles circonstances, mais il suffit de voir l'attitude de nos politiques tellement proches de faire voler en éclats «l'unité nationale» à des fins purement électoralistes pour àªtre convaincu que tous ces hommages étaient grandioses. Il y a le deuil, le recueillement et puis il y a l'avenir, qu'on le veuille ou pas. Parce que la vie ne doit surtout pas s'arràªter, parce que, dans ce cas, ces obscures armées du mal auraient fait encore plus de dégâts. (…) Des terroristes n'empàªcheront personne de vivre. Ils nous ont blessés, au plus profond de nous-màªmes. Ils nous ont fait mal. Mais il faut rester debout, faire face. La question n'est màªme pas de ne pas avoir peur. La peur est là , logique, implacable et, pour beaucoup, indélébile. Mais il faut lutter. Pour nous, pour nos jeunes, pour nos enfants. Le sport est là pour à§a. Il a repris sa vraie place dans ce funeste week-end. Il est de la responsabilité de tous de le laisser sur le piédestal, où il a la grandeur de se replacer.’

Place au jeu, donc, malgré cette cicatrice indélébile.

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