ASSE – Bernard Caïazzo : « On a évité un drame »

Présent au Stade de France vendredi soir pour assister au match amical entre l’équipe de France et la sélection allemande (2-0), Bernard Caà¯azzo a vécu le drame de l’intérieur. Dans les colonnes du Progrès ce dimanche, le président du conseil de surveillance de Saint-à‰tienne retrace le déroulement des faits et se félicite de la décision des autorités de cloà®trer les spectateurs à l’intérieur de l’enceinte.

‘J'ai été interpellé dans un premier temps par les deux déflagrations qui se sont produites à quelques minutes d'intervalle. Mais nous étions dans la tribune opposée de l'endroit où elles ont retenti. Elles n'ont pas eu la màªme portée à nos oreilles que pour ceux qui se trouvaient dans la tribune d'en face. Ce fut un bruit fort mais pas inquiétant. En revanche, à partir de là , j'ai senti beaucoup d'agitation autour du président de la République et il a fini par quitter sa place. J'ai été surpris que les dirigeants allemands le suivent très vite. Comment se faisait-il qu'ils s'en aillent précipitamment dans son sillage ?

Ensuite, les nouvelles ont commencé à filtrer. À la mi-temps, j'apprends que des corps déchiquetés ont été découverts du côté de l'entrée D. C'étaient ceux des kamizakes. J'ai discuté avec Thierry Braillard qui m'a donné des informations mais personne à l'intérieur du stade n'avait conscience de la gravité de la situation. Franà§ois Hollande est revenu quelques secondes en tribune avant de repartir illico. En seconde mi-temps, plus personne n'a vraiment regardé le match. On sentait la panique s'installer. Heureusement, le stade a été bouclé. Cela a évité un drame.’