PSG : Luis Fernandez fracasse ce Paris méprisant
Le constat a d’autant plus de valeur qu’il vient de Luis Fernandez, ancien joueur et entraîneur du Paris-Saint-Germain, le club de son cÅ“ur.
Sur RMC, le consultant a fustigé Thiago Silva, qui a déclaré après la victoire contre Toulouse (5-0) que son équipe voulait terminer la saison invaincue : ‘Quand on est sportif de haut niveau, il faut tenir compte des adversaires qui sont engagés dans la màªme compétition. Or les Parisiens se sont fixés l'objectif de ne perdre aucun match. Cela veut dire que, pour eux, il n'y a pas d'adversaire qui peut les en empàªcher. Mais une saison est longue et ils vont désormais se retrouver face à des adversaires qui vont àªtre remontés par ces déclarations. Ce sont des choses qu'il faut garder à l'intérieur d'un vestiaire. On se dit entre joueurs qu'on est capable de faire un championnat sans perdre. En l'annonà§ant, il y a le risque que tes adversaires te prennent différemment. Ils ne vont pas les regarder, les admirer ou prendre des photos. Maintenant, les Parisiens vont devoir sortir le grand jeu à chaque match’.
‘Tu envoies le message que tu es dans un championnat de baltringues‘
Avec leurs dix points d’avance sur l’OL, c’est vrai que les Parisiens écrasent la concurrence. Mais, selon Fernandez, ce n’est pas une raison pour dire à voix haute ses objectifs cachés car cela donne une image méprisante de soi. ‘Des clubs comme Lyon, Marseille, Saint-Etienne, Monaco ou Bordeaux, qui étaient censés àªtre les adversaires directs du PSG par rapport à la saison passée, ne sont pas là . C'est pour à§a que les Parisiens ont dû faire cette analyse entre eux. Ils doivent se dire : ‘On est dans un championnat faible, avec des équipes moyennes et pas suffisamment de qualité face à nous’ C'est peut-àªtre vrai mais à§a ne se dit pas comme à§a. Il est normal pour de tels joueurs d'avoir l'ambition de gagner le championnat ou la Ligue des champions. Mais on ne déclare pas des choses comme à§a publiquement. On ne peut pas àªtre aussi méprisant. C'est un manque de respect par rapport aux adversaires. Tu envoies le message que tu es dans un championnat de baltringues, où tu n'as màªme pas besoin de courir pour gagner. Il suffit de rentrer sur le terrain pour en mettre quatre. Mais c'est faux.’