Le flou est total. Aujourd'hui, personne ne sait vraiment quand la crise sanitaire prendra fin en France. Le confinement, dont la prolongation ne fait plus aucun doute, risque ainsi fort de rallonger la saison du championnat encore plus longtemps que prévu. En ces temps de crise, il est de bon ton de s'interroger sur son impact économique dans les prochains mois. Bernard Caà¯azzo, à l'ASSE, a ainsi été le premier à alerter sur les conséquences apocalyptiques sur les clubs franà§ais.
Nicolas Holveck lui a rapidement emboà®té le pas au Stade Rennais. « On entre dans une période de crise sans aucune réserve, a-t-il soufflé dimanche dans L'à‰quipe. Quand il n'y a aucune réserve, le moindre caillou peut àªtre catastrophique. Hors, là , c'est une météorite qui nous tombe dessus. Il va falloir un effort de tout le monde. » Vincent Chaudel, économiste du sport et fondateur de l’Observatoire du Sport-Business, s'est voulu rassurant concernant l'hypothèse d'un dépôt de bilan généralisé.
« A priori non, màªme si on ne peut avoir aucune certitude aujourd’hui. Mais, la décision de l’UEFA de reporter l’Euro semble indiquer que les championnats iront au bout dans toutes les ligues européennes, affirme l'intéressé au Phocéen. Si le championnat venait à reprendre, il n’y aurait qu’un décalage de trésorerie. Il n’y aurait pas de problèmes de droits TV, ni de sponsoring, ni de billetterie si on rouvre les stades. L’impact serait donc limité. En revanche, si la compétition se termine en juillet ou en août et que les matches sont à huis clos, les trous dans la trésorerie deviendraient encore plus problématiques. Enfin, si la compétition ne va pas au bout, se rajoute le problème des droits TV avec 25% en moins, car les télés ne vont pas payer pour des matches qui n’ont pas eu lieu. »