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Angleterre

PSG : comment les droits TV anglais vont tuer les chances du club

C’est officiel depuis maintenant deux jours, Sky et BT vont lâcher 7 milliards d’euros sur trois ans pour s’offrir les droits de la Premier League anglaise entre 2016 et 2019.

Un montant pharaonique qui risque de renforcer encore un peu plus les inégalités avec la Ligue 1 et son meilleur soldat du PSG. Décryptage économique.

En Ligue 1, les droits TV records payés pour la Premier League choquent déjà beaucoup de monde. Le président du FC Nantes, Waldemar Kita, s'est insurgé des mauvaises négociations menées par Frédéric Thiriez qui n'est parvenu à glaner « que » 3 milliards d'euros pour une période plus longue (2016-2020) en L1.

De son côté, Bernard Caà¯azzo (président du Conseil de Surveillance de l'ASSE) en a appelé à l'aide de l'UEFA et des grands clubs des autres pays pour faire mieux fonctionner le mécanisme de solidarité face à l'hégémonie à venir de la Premier League. « Les différences sur les recettes s’ajoutent à celles sur les dépenses. En France, on paye le double de charges sociales qu’en Angleterre. Cela pose un problème de productivité et de performance », ajoutait également, dans les colonnes du Parisien, un Jean-Michel Aulas particulièrement inquiet.

Une concurrence plus déloyale que jamais

Déjà assez peu compétitive par rapport à son grand voisin, la Ligue 1 et son cador du Paris Saint-Germain (plus de 500 M€ de budget) vont subir de plein fouet cette nouvelle hausse. Hier, le quotidien AS publiait un comparatif des droits TV par championnat sur la saison 2013-14. Cardiff, dernier du classement en Premier League 74,5 M€ touchait déjà beaucoup plus que le PSG (44 M€)”¦ Lequel touchait trois fois moins que son futur adversaire en Ligue des Champions Chelsea (112,9 M€).

A compter de 2016, le dernier de Premier League recevra 150 M€”¦ Plus que le budget de fonctionnement de 19 des 20 clubs de Ligue 1 franà§aise (exception faite du PSG). Trois fois ce que devrait toucher Paris s’il est à nouveau champion de France (50 M€ environ). Quant aux grandes écuries comme Chelsea ou Manchester United, leurs budgets avoisineront les 700-800 M€ avec des droits TV nationaux approchant les 400 M€ pour certains (soit huit fois plus que le vainqueur de la L1 !). Une puissance non négligeable en cette période de fair-play financier où le mécénat est désormais interdit par la FIFA sous peine de sanctions. Verrouillé dans un système fermé et écrasé par des charges supérieures, le Paris Saint-Germain se retrouverait à un niveau de puissance économique digne d'un vulgaire Everton ou West Ham. Difficile dans ces conditions de soulever la Ligue des Champions”¦

Alexandre CORBOZ

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